Clonage avec Clonezilla

J’ai déjà expliqué comment cloner un disque avec Macrium de façon simple, aujourd’hui, un clone avec Clonezilla.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

Clonezilla est un logiciel libre qui se présente sous forme d’iso qu’il faudra télécharger. Le logiciel est intégralement sous forme texte et présente des limites que Macrium n’a pas. Par exemple, avec Macrium, il est possible avant le clonage de retailler les partitions. Par le fait, il est possible de cloner un disque vers un SSD plus petit. C’est encore d’actualité quand on trouve des ordinateurs portables vendus avec des disques de 1 To. Les SSD de 1 To sont encore relativement chers, si bien qu’on aura tendance à viser plus bas en capacité.

Alors que l’interface est plus austère, plus complexe, que le logiciel est plus limité, pourquoi utiliser Clonezilla ? L’exemple de Macrium est pertinent. Macrium est un logiciel qui est resté gratuit dans sa version 8 pendant longtemps. Depuis, il est seulement possible d’en télécharger une trial avec une date d’expiration. Ensuite, il faut passer en caisse. On notera que pour réaliser cette opération, la durée de 30 jours est largement suffisante puisqu’on ne fait l’opération qu’une fois. Cependant, l’étau se resserre souvent pour ce style de fonctionnement. J’ai vu des logiciels qui permettaient de simuler le clonage sans pouvoir le réaliser. On finit par passer en caisse.

Clonezilla est un logiciel libre et gratuit, il le restera. Il est donc pertinent de savoir l’utiliser. Il apporte aussi d’autres fonctionnalités, notamment pour cloner en masse. On peut par exemple faire une image disque et la cloner par SSH sur un ensemble de postes.

Clonage par Clonezilla

Une fois l’image récupérée, on la copie sur la clé USB Ventoy. Au démarrage de la machine, on cherche à forcer le démarrage sur le port USB. Fréquemment la touche F12. Je vous conseille de tenter toutes les touches de fonction, la touche entrée ou escape jusqu’à obtenir un résultat. On remarquera mon « installation ». En rouge la clé USB Ventoy, un clavier, mais pas de souris, en haut sur la photo dans le coin du bureau un adaptateur SATA / USB. C’est indispensable et cela coûte une dizaine d’euros.

La configuration de la langue, le clavier et le démarrage classique. En effet, les experts peuvent utiliser leur propre ligne de commande.

Voici les possibilités

  • Le device image correspond au clonage vers un fichier image. On a l’image de la machine qu’on peut dupliquer à l’infini. C’est la méthode que j’utilise en salle informatique quand l’installation d’un poste est trop dégradée. Je peux remettre à zéro.
  • Le device-device permet de copier directement un disque complet vers un autre disque ou une partition.
  • Remote c’est pour du ssh à distance
  • Server, comme son nom l’indique.

La suite des opérations consiste à choisir le mode débutant. Ensuite, le choix du disque source qui va être copié, vers le choix de la destination, c’est-à-dire le SSD. Si vous êtes attentif, on voit que la source, c’est du 240 Go vers 512 Go. Il s’agit de grossir l’installation de mon serveur. Je fais le choix de ne pas vérifier les partitions avec le fsck, puisque j’ai éteint proprement mon PC. Cela peut être un motif de plantage de la copie. Enfin j’éteins la machine à la fin de l’opération. Trente minutes.

Vérification et élargissement de la partition.

Avant de remonter et de tout visser, il paraît évident de vérifier si la machine fonctionne. On remarquera que je vais à l’essentiel, à savoir brancher directement le SSD sur la nappe. On voit que j’arrive à l’invite de commande du serveur si bien que ça fonctionne. Je peux tout remonter.

Malheureusement, et comme je l’ai précisé en introduction, Clonezilla a ses limites. S’il a bien dupliqué le disque vers la destination, il n’a pas élargi la partition. Il faut donc relancer une distribution Linux quelconque afin d’avoir accès au logiciel Gparted.

Comme on peut le voir ci-dessous, on voit la partie « unallocated ». Il suffit alors de grossir la partition pour occuper l’espace disque complet.

Même si Clonezilla est un logiciel moins facile d’approche que les autres logiciels du même type, plus limité, il faut savoir s’en servir. En effet, je pense que tous les logiciels du même type sont devenus payants, Clonezilla reste libre et gratuit.