Je poursuis ma série démarrée durant les vacances. Au programme de ces jeux, janvier 2024 : cat quest, sable, Hollow Knight. Batora : Lost Haven
Cat quest, un étonnant RPG pas prise de tête
Cat quest fait partie des jeux gratuits d’epic games. On n’attend donc rien, et la prise de risque est minimale. C’est pourtant le jeu sur lequel j’aurais passé le plus de temps durant les vacances. Nous sommes dans un RPG façon hack and slash, un diablo, avec des chatons. Tout est simplifié, l’histoire, les dessins et le gameplay. Votre sœur est enlevée sous vos yeux par un horrible chat blanc. Il va falloir monter en puissance pour pouvoir la délivrer. C’est ainsi que vous allez découvrir que vous êtes l’héritier des Dracosang, les chats tueurs de dragon.
La carte est immense, et on va débloquer des pouvoirs qui vont permettre de la traverser plus vite et d’accéder à d’autres zones comme les îles. À ce propos, je vous conseille, dès que vous êtes capable de marcher sur l’eau, de faire la quête de la clé d’or. Votre héros est capable de frapper, d’esquiver et de faire de la magie. Il récupère de l’or, qui lui permettent de payer des sorts et des armes. Et bien sûr, de l’XP à chaque monstre tué. On enchaîne ainsi les quêtes annexes pour monter en niveau. C’est plaisant. Le sentiment de puissance est bien présent, si bien qu’on avance de plus en plus vite dans le jeu.
Du fait que tout soit facilement accessible, que l’engagement est faible, on peut faire de très courtes sessions de jeu. J’ai bien aimé l’histoire, où l’on comprend qu’au départ les chats ne parlaient pas. On y voit des souvenirs avec des hommes. De très nombreuses références geek façon chat sont présentes. Tomb Raider, Game Of Thrones et j’en passe, c’est amusant.
Sable
Dans sable, on incarne une jeune femme qui doit réaliser sa quête initiatique. L’ambiance de la planète ne sera pas sans faire penser à Tatooine où grandit le petit Skywalker. La comparaison peut même aller plus loin, puisque notre héroïne se déplace dans une espèce de moto comme les clones de l’empire. Vous noterez, et ce fut largement mis en avant lors de la sortie, le trait si particulier qui fait penser à celui de Moebius. Nous avions croisé l’auteur de bande dessinée française pour l’incal par exemple.
Malgré les références, un jeu reste un jeu et d’un point de vue gameplay, on va manger au râtelier de Zelda Breath of the Wild. Il faudra en effet escalader beaucoup pour accomplir plus ou moins des quêtes Fedex. Il s’agit donc de concepts vus et encore revus. L’originalité du dessin, l’excellente bande originale du jeu, ne retirent rien à ses différents problèmes. Le grand vide pour aller d’une zone à l’autre. Le fait de devoir trouver le chemin qui va bien pour escalader. Et comme on peut s’en douter, ce n’est pas très intéressant. Si on rajoute à cela, des bugs visuels, de collision où l’on finit par chuter, c’est médiocre.
J’ai tenu durant trois heures, le plaisir n’est pas présent, même si c’est joli ce n’est pas suffisant pour me retenir.
Hollow knight, magnifique jeu, mais…
Hollow knight est un énième Metroidvania mais c’est certainement l’un de ceux qui ont été le plus marquants ces dernières années. Un côté mystique qui n’est pas sans rappeler Dark Souls, avec des insectes pour héros. Techniquement, il s’agit d’un jeu de qualité, avec parfois des détails qui font la différence. Par exemple, lorsque vous vous faites frapper, votre vue se brouille, on a une distorsion au niveau du son, qui rajoute au stress. De la même manière, la gestion des vibrations de la manette, le dessin, les couleurs ou encore des animations de qualité.
Le jeu est précis. Quand pour lost ruins, je râlais sur le manque de précision du personnage, ici, c’est exigeant. Avec de la répétition, on y arrive. Seulement l’inspiration Dark Souls va un peu trop loin à mon sens, le jeu est difficile et trop punitif. À l’instar de lost ruins, on rencontre la même problématique de la montée en puissance. Il est difficile de monter en niveau et nous sommes sur un système à la Dark Souls. Vous accumulez de la monnaie, l’équivalent des âmes pour vous permettre d’acheter des objets. Seuls ces objets vous permettent d’acheter de quoi monter en niveau. Seulement si vous mourez, il faudra aller chercher. Pour rajouter à cette difficulté, il faut un item pour se situer sur la carte. Carte qui n’apparait pas par défaut et qu’il faut acheter à un personnage qui se situe dans chaque section.
Long et difficile
Nous sommes donc face à un jeu exigeant, qui fait appel à la mémoire du joueur et qui va comme tous les Metroidvania vous pousser à errer dans les couloirs. Je pourrais finir ce jeu, mais et c’est le mais. D’après le site How Long To Beat, il faut en moyenne 27 heures pour les joueurs pour faire l’histoire complète. Face à la complexité du jeu, cela signifie que c’est 27 heures à ne faire que ce jeu et pas d’autre en parallèle pour se détendre. 27 heures, c’est trop pour moi face à l’engagement nécessaire et un temps qui se rétrécit comme une peau de chagrin.
À faire, donc durant les grandes vacances.
Batora : Lost Haven
Second hack and slash de cette série avec des mécaniques tout de même plus complexes que celles de cat quest. Le jeu n’est pas forcément plus passionnant. La base du jeu, c’est la dualité, dans le gameplay et dans l’histoire. La moitié de la terre a été détruite et vous êtes une jeune fille de 16 ans qui entend des voix. Deux divinités, lune et soleil, vous guident, car vous êtes l’élue. Vous allez pouvoir alterner entre les pouvoirs de soleil et de lune. Soleil c’est la grosse épée, lune, c’est le combat à distance.
Certains ennemis seront sensibles aux pouvoirs de l’un ou de l’autre. L’utilisation des pouvoirs va plus loin que les combats puisque vous avez certaines salles qui font penser aux casse-têtes de Zelda où il faudra alterner les pouvoirs. Assez pénibles d’ailleurs, pour ceux qui ont connu le jeu Marble Madness, il faudra par exemple manipuler une boule avec l’inertie qui va avec. Long et inutile. Pour le reste, les combats sont assez prenants avec de véritables stratégies à adapter puisqu’il faut changer de pouvoir selon la situation. À noter des boss plutôt costauds, comme on peut le voir avec le dragon. Le challenge est présent.
La dualité va encore plus loin parce qu’il sera question de faire des choix tout au long du jeu. Car pour sauver la terre, vous devez vous rendre dans d’autres univers. Sur chaque univers, deux peuplades, des choix à faire, qui peuvent avoir des répercussions dramatiques. Alors, on ne va pas se mentir, dramatiques sur l’histoire, mais pas vraiment dans le déroulement du jeu où je pense qu’on aura plus ou moins le même déroulement.
J’ai passé les deux premiers boss et je dois reconnaître que plusieurs fois, j’ai eu envie de lâcher. Ce n’est pas très passionnant même si c’est bien écrit, plutôt mignon, mais il manque quelque chose. Pourtant, paradoxalement, il y a aussi un petit quelque chose qui vous retient. Un peu l’histoire, un peu les boss, qui font qu’on continue.
Edit : j’ai finalement terminé le jeu. La sensation que nos actes ont été déterminants est bien présente. On vous informe que vous avez fini l’une des quatre fins alternatives. Pour autant, je ne me sens pas de replonger dans l’aventure.