Un autre regard sur la bible

Parce qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, il est temps de lire la bible.

La bible, des tas de bonnes raisons pour la lire.

Alors qu’à mon grand désespoir, la culture s’effondre dans notre pays, dans le monde certainement, s’il fallait lire un livre, la bible est une excellente idée. Que l’on soit un croyant convaincu, qu’on soit en recherche de quelque chose ou tout simplement pour la culture, s’il ne devait rester qu’un ce serait ce livre. En effet, c’est le livre le plus connu de l’humanité, c’est la parole de Dieu pour certains, mais c’est surtout un regard sur l’humanité, un témoignage.

Si on prend par exemple, Adam et Ève, avec le péché originel, on réalise que l’homme se contente de reproduire les mêmes erreurs. Alors que l’Ancien Testament peut être daté dans ses débuts aux environs de 1500 avant JC, on lit à l’époque les trahisons, la corruption, l’amour de l’argent et j’en passe. La bible malgré les siècles qui nous séparent de son écriture, nous raconte une histoire presque actuelle.

D’un point de vue culturel, c’est aussi passionnant et permet d’expliquer certaines choses. Vous avez ci-dessous une illustration de la tour de Babel. Les hommes de l’époque ont voulu construire une tour pouvant monter jusqu’au ciel, de façon à défier Dieu. On notera un large problème d’orgueil qui se poursuit aujourd’hui. Plutôt que de faire tomber la foudre ou de détruire la tour, Dieu décide de donner des langages différents à tous les hommes. Ce serait ainsi l’origine des différentes langues dans le monde. Le mot « blabla », quelque chose qui ne veut rien dire, aurait pour racine Babel.

Les expressions, certaines traditions prennent tout leur sens avec la connaissance de la bible. Lorsque le déluge est terminé, Noé est averti par une colombe qui porte un rameau d’olivier. C’est aujourd’hui le symbole pour signifier la paix.

L’erreur de l’opposition de la science et de la bible

Il y a à mon sens quelques erreurs à ne pas commettre et qui finissent par froisser les gens. La première, c’est de se rappeler que tout n’est qu’une question de foi, et qu’il n’y a pas de démonstration à attendre. Un avion s’écrase, un homme survit, le croyant y verra un miracle, un athée y verra un énorme coup de chance. Il me paraît important de respecter les convictions de chacun.

Les athées qui affirment avec force que Dieu n’existe pas s’appuient sur le fait scientifique. Et c’est peut-être ici qu’il y a une erreur partagée entre certains croyants et les athées, oublier le contexte historique. Le cas de l’arche de Noé est intéressant, j’aurais pu faire le choix des dix plaies d’Égypte. Scientifiquement, d’après les études géologiques, il apparaît qu’aucun déluge n’a recouvert la terre. L’athée ira donc expliquer que cela remet totalement en cause l’histoire de Noé.

Le contexte, toujours le contexte !

Remettons les choses dans leur contexte. Que représente le monde pour les hommes de cette époque ? Une région, pas plus. Rajoutons à cela les connaissances limitées des hommes de l’époque et on fait d’une grosse pluie, un déluge. Si vous voulez lire un article que je trouve plutôt bien fait, je vous renvoie ici sur le site science et foi.

Dès lors, on comprend que la bible ne peut se lire sans explications, sans commentaires, sans l’histoire. Lorsque Dieu dit qu’il peut maudire quelqu’un jusqu’à la troisième ou la quatrième génération, on peut s’interroger sur ce « dieu d’amour ». Pourtant, il ne s’agit pas de faire porter la faute des pères sur les fils. Il faut en fait comprendre qu’un vice a tendance à se propager dans une même famille. L’alcoolisme par exemple. Ainsi, cette malédiction n’est pas du fait de Dieu mais des hommes qui suivent les « mauvaises » traditions familiales.

Une invitation culturelle

Cet article n’a qu’une prétention, la curiosité. Nous ne sommes pas sur restez-curieux pour rien :-). Comme je l’ai expliqué, la Bible est d’une richesse incroyable à bien des niveaux. Elle mérite de ne pas être lue de façon brutale, mais de l’accompagner. Il existe des bibles type archéologiques, avec des commentaires historiques. Pour ma part, j’y vois une opportunité pour parcourir ce web moribond, trouver de nouveaux sites, lire des enquêtes passionnantes. La science quand elle est bien faite n’a pas pour vocation de « casser » la bible. La science se contente de chercher, d’expliquer avec les possibilités que nous avons.

Pour le reste, il ne s’agit que de la foi. Le croyant n’a pas besoin d’avoir un écartement de la mer Rouge sous ses yeux pour croire. Enfin, pour les athées les plus convaincus qui rappelleraient des périodes sombres comme l’inquisition, il faut se rappeler qu’il ne faut pas confondre le message transmis et les actes des hommes.

4 Comments

  1. Ce qui vaut aussi pour d’autres textes du même genre…avec des passages qu’on dirait « Trash » pour aujourd’hui, et que même on voudrait censurer….parfois par ceux là même qui se réclament d’une religion.

  2. Clairement la Bible peut se révéler intéressante en étude ethno, socio, historique.
    Le coup des parents de J2sus qui migrent pour cause de recensement n’est pas un mythe en soi : ce recensement a existé.
    2 « choses » posent problème dans une religion :
    – la lecture et surtout l’interprétation littérale (cf le passage humoristique https://www.youtube.com/watch?v=-mtxpM7qrM4)
    – les gens censés la promouvoir, aka le clergé dans son ensemble où ce n’est qu’un reflet d’une organisation avec du pouvoir plus ou moins grand (plus tu grimpes plus c’est pourri ou presque)

  3. En ce qui concerne le déluge, il est intéressant de lire « Civilisations englouties » de Graham Hancock.

    1. Hancock n’est pas un historien, ni un théologien. Il colporte des théories conspirationnistes depuis de nombreuses années. Il vaut mieux éviter.

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