Un billet sur le podcast, on pourrait dire que je suis dans l’air du temps. Il ne s’agit pourtant pas ici de surfer sur une mode, mais d’occuper une heure trente de transport par jour. Ce podcast épisode 1 aura pour but de poser les solutions techniques et la motivation.
Le besoin
Pour me rendre sur mon lieu de travail, je fais 100 km de voiture par jour. Il s’agit d’un choix de vie et la problématique de ne pas avoir des établissements agricoles de partout. Lorsque tout va bien, c’est quarante minutes aller, parfois un peu plus au retour, circulation oblige. Je travaille quatre jours par semaine, si bien que c’est au mieux six heures de voiture par semaine. Les 61 heures et 35 minutes de ma playlist sont donc réalisées en environ 10 semaines, soit deux mois et demi.
C’est beaucoup, mais en fin de compte, c’est peu quand on ne renouvèle pas sa musique. J’écoute de moins en moins de musique pour deux raisons. La première, c’est que j’ai de plus en plus de mal avec ce qui se fait actuellement. La seconde, c’est que face à la masse d’artistes éphémères qu’on propose aujourd’hui, il est difficile de trouver quelque chose de sympa. Encore plus quand on écoute du RAP français depuis le début des années 90, mais c’est une autre histoire.
Depuis plusieurs mois, j’arrivais à saturation de mes écoutes, j’ai bien essayé la radio mais c’est mauvais. Mauvais comme la télé. Entre les émissions de mauvaise qualité, la connivence surjouée des intervenants, la publicité à outrance. Je rajouterai que ma route entre l’Aude et l’Hérault ne favorise pas l’écoute, c’est presque une zone blanche.
Le podcast présente ainsi de nombreux avantages. Pour moi, le plus important, c’est le choix de ses émissions, la possibilité d’apprendre sur un temps perdu.
Les solutions techniques
Podcast sur smartphone
La première chose à trouver, c’est l’application pour smartphone puisque le but, c’est de renvoyer vers l’autoradio en Bluetooth. Au niveau des podcasts, et c’est un des problèmes qu’on verra plus loin, c’est l’offre. Non seulement vous êtes noyés dans la masse de podcasts, mais aussi des applications. AntennaPod est une application libre disponible sur F-droid. C’est elle qui ressort régulièrement quand on cherche des applications.
Les suggestions se font depuis Apple Podcast et malheureusement, j’ai envie de dire que c’est mainstream. Ne comptez donc pas sur l’application pour vous trouver des nouveautés. Ce que j’apprécie dans l’application, c’est le lien avec l’autoradio. Je démarre, l’application se lance automatiquement, je coupe, elle reste à l’endroit où j’en suis resté. L’interface est claire et simple, je ne vois pas ce qu’on pourrait me proposer de plus à part des suggestions par rapport à mes écoutes.
Podcast sur Linux et synchronisation
Il existe de nombreuses applications sur Linux, la condition pour ma part, c’était de pouvoir synchroniser l’ensemble. En effet, si j’écoute les podcasts dans ma voiture, leur recherche se fait depuis le PC. L’intérêt, c’est donc de pouvoir ajouter depuis le PC des podcasts, synchroniser depuis un serveur, écouter éventuellement quelques émissions et retrouver à l’équivalent sur le smartphone. C’est ici que ça devient beaucoup plus complexe. La synchronisation se fait de façon générale par un service du nom de gPodder qui est aussi le nom d’un logiciel sous Linux. Le service ne fonctionne pas correctement et les tentatives que j’ai pu réaliser pour installer un serveur sont restées vaines.
Avec l’offre o2switch, est livrée une instance de Nextcloud. Ce n’est pas un service fiable puisqu’il est livré sans support. Sans rien faire, j’avais réussi à le planter. Le jour où j’aurais la fibre optique, je m’installerai une instance Nexctloud mais c’est encore une autre histoire. Pour un serveur de synchronisation de podcast, on peut prendre le risque.
Comme toujours, l’installation se fait en quelques clics, la synchronisation avec AntennaPod est immédiate.
Comme précisé en introduction, l’idée, c’était de pouvoir synchroniser l’ensemble. Il apparaît que la seule application qui fonctionne correctement avec ma chaîne AntennaPod, Nextcloud, c’est Kasts. Kasts comme son nom l’indique, est une application issue de l’univers KDE. La synchronisation fonctionne bien, l’application est propre et régulièrement mise à jour.
Ce qui est satisfaisant, ce qui l’est moins
L’objectif est atteint, j’écoute des podcasts dans la voiture. L’épisode 2 sera dédié aux podcasts que j’écoute et pourquoi, vous pouvez voir parmi eux culture générale. J’apprends des choses dans la voiture, je réfléchis. Vous pouvez voir aussi Thinkerview où vous pouvez écouter Jean-Marc Jancovici pendant deux heures vous expliquer la fin du monde.
Quand j’éprouvais une véritable lassitude dans la voiture, parfois, on est tenté de rester sur le parking du lycée et laisser filer l’écoute. Cela se ressent sur ma conduite, devenue plus souple, moins agressive. En effet, lassé de la voiture on a tendance à rouler plus vite, et selon ce qu’on écoute, l’adrénaline peut avoir un effet sur la façon de conduire, notamment du RAP ou du gros rock. Il ne s’agit pas d’une impression de rouler moins vite ou de manière plus souple, c’est factuel, ma consommation d’essence a diminué.
Ce qui est moins satisfaisant c’est une fois de plus la quantité. Comme pour beaucoup de choses, on sait qu’on ne pourra pas tout lire, pas tout voir, pas tout faire. Mais ici force est de constater deux choses. La première, c’est que l’offre est très importante et que je n’ai pas l’impression que des gens fassent une proposition d’offre. Le nombre de podcasts est énorme, et cela se comprend aisément. Souvent les gens qui font des vidéos YouTube, spécialement d’entretiens, en font un podcast. Le podcast, c’est facile à faire, peu de matériel, tout le monde peut se lancer. Je n’ai pas l’impression comme on le voit pour le cinéma, la musique ou la bd, que des gens font des critiques de podcast.
Une quantité de podcast importante, mais un nombre d’épisodes conséquents. Quand j’ai rajouté pour la première fois des podcasts, j’ai eu une remontée de quelques mois pour certains d’entre eux. J’ai pu récupérer mon retard quand le cycle de parution est important. Il apparaît que pour certains, c’est journalier, pour d’autres, c’est parfois trois fois par semaine avec des émissions qui durent jusqu’à une heure trente. On comprend alors qu’on n’arrivera pas à l’équilibre entre le temps passé dans la voiture et le nombre d’émissions.
Comme je le disais en début de billet, nous assistons actuellement à une explosion du medium, cela va peut-être se calmer par la suite. Dans le prochain épisode, j’expliquerai ce que j’écoute et ce que cela m’apporte.