Avec les années qui filent, je garde un attachement au jeu vidéo comme loisir même s’il s’agit d’une belle perte de temps. Avec le recul, je réalise que mon type de jeu comme Elden Ring ou les Souls, ont pour point commun le fonctionnement du cerveau reptilien. Entretenir les réflexes, tirer et frapper sur tout ce qui bouge. Control à ce jeu s’en sort plutôt bien à grand coup de guns et de télékinésie.

Control ou comme un doux parfum de X-files

Tirer sur tout ce qui bouge oui, mais pas au point de tomber dans des jeux comme Fortnite ou Valorant. Il me faut une ambiance. Control nous met dans la peau de Jesse Faden qui est attirée par le bâtiment du Federal Bureau of Control. Il s’agit d’un bureau qui traite tout ce qui relève du paranormal. Le terrain de « jeu » sera donc de grands couloirs, des bureaux, des pompes ou encore une mine sous le bâtiment. C’est beau, les effets de lumière sont particulièrement bien choisis avec parfois des zones d’ombre où l’on voit peu, des zones de lumière qui vous aveuglent. Et soudain le rouge apparaît qui casse avec les gris.

Le Hiss est l’entité qui a pris possession du bâtiment et des personnes. Votre but, c’est de le combattre et de comprendre ce qui s’est passé. L’action du jeu se déroule dans les années 80, il y a un côté rétro vraiment bien fait. Il est très difficile de ne pas penser à X-files avec les secrets, les personnages mystérieux comme le concierge qui semble totalement indifférent à ce qui se produit et vous donne des missions.

L’ambiance de Control est une véritable réussite. Les murmures permanents, la musique, les vidéos du scientifique qui se mêlent au jeu vidéo. La réalisation est assez déroutante.

De grands couloirs

Un shoot avant tout

Le système de jeu est pour le moins décomplexé. Si vous trouvez une arme que vous allez pouvoir faire évoluer en mitraillette ou lance-grenade, les pouvoirs de Jesse sont pour le moins surprenants. Lévitation, possibilité d’envoyer des objets à travers la salle, bouclier de pierre. Ça fonctionne plutôt bien même si les combats sont parfois brouillons. C’est très fun, on va projeter un extincteur ou renvoyer une grenade pour faire sauter le bouclier de l’ennemi pour le finir au pistolet.

Les ennemis ne sont pas très variés, mais cela reste cohérent avec l’univers. Les surprises sont ailleurs. Un scientifique va vous demander de « décontaminer » des objets de pouvoir. C’est-à-dire des objets paranormaux qui ont des propriétés sur les gens. Il y a par exemple un frigo qu’il faut surveiller tout le temps. L’affrontement avec le frigo vous projette dans un monde parallèle avec un cyclope gigantesque qu’il faut tuer.

C’est certainement la plus grande force du jeu, être capable de surprendre le joueur. Encore, vous devez traverser le labyrinthe du cendrier. Il s’agit d’un labyrinthe dont les murs s’ouvrent et se referment. Seul un objet de pouvoir vous permet d’avoir la bonne direction. Le concierge vous donnera son walkman à cassettes pour traverser le labyrinthe. Durant ce moment, vous avez du métal à fond dans les oreilles avec un groupe qui a fait une chanson spécialement pour le jeu dans un univers qui ne respecte pas les lois physiques.

Lévitation, télékinésie, tout est possible

Un jeu pas totalement dénué de défauts.

Control est incontestablement un excellent jeu. Il a toutefois deux gros défauts pour ma part. Le premier ce sont les bugs. J’évoquais mon monstre cyclope plus haut, il y a des bugs de collision qui vous font passer sous le sol. Le second, c’est la masse de quêtes pour prolonger le plaisir qui n’est pas intéressante et qui font perdre du temps. Le concierge vous demande par exemple de nettoyer la mousse. Il s’agit d’espèces de boules verdâtres organiques à supprimer. Comme les salles sont gigantesques, on va passer beaucoup de temps à chercher la fameuse boule manquante. Pourtant, ces missions sont importantes, car elles permettent de faire évoluer votre personnage et le rendre plus fort.

Et c’est d’autant plus important que dans certaines zones les monstres sont particulièrement coriaces. Je pense notamment au DLC qui est inclus dans la version Ultimate. En effet, pour ceux qui connaissent, il y a un cross over avec le jeu Alan Wake l’écrivain qui chasse les ombres avec sa lampe torche. Nous serons d’ailleurs dans des situations similaires. Alors qu’on a envie de faire le DLC et cette nouvelle histoire avec un niveau complet, on est limité par son niveau. L’envie de farmer dans des missions inutiles fait que je me suis arrêté à la quête principale.

Alan Wake

En fin de compte, Control est un jeu régulièrement offert ou à prix cassé. Jetez-vous dessus, il en vaut vraiment la peine. Si en plus, vous avez les codes d’une série comme X-files vous apprécierez encore plus.