Le Robot Sauvage est probablement l’un des meilleurs films d’animation de ces dernières années (mais je n’ai pas encore vu « Flow« …). Je viens de sortir de la séance et il faut que je vous en parle.
C’est un film de DreamWorks Animation, réalisé par Chris Sanders (Dragons, L’Appel de la forêt), et une adaptation du livre du même nom de Peter Brown. DreamWorks prouve que le studio peut faire des dessins animés originaux sans pondre une énième suite (Kung-Fu Panda 4, Shrek 5…).
Quelle est l’histoire du « Robot Sauvage » ?
Après le naufrage d’un cargo appartenant à l’entreprise Universal Dynamics, un robot utilitaire se retrouve seul sur une ile déserte peuplée d’une faune sauvage. Rozzum 7134 (Roz) qui ne vit que pour servir les humains, tente de rendre service aux animaux. Seulement, elle n’arrive pas à se faire comprendre et les effraye. Elle décide donc d’apprendre leur langage, mais les animaux sont toujours sur leurs gardes face à ce « monstre ». Tentant d’échapper à un ours, Oz écrase un nid d’oies et tue ses occupants, sauf un œuf. Elle décide alors de s’en occuper, d’autant plus que dès la naissance l’oison la prend pour sa maman. Son but est de faire en sorte que Joli-Bec puisse migrer avec ses congénères.
Durant ses aventures, Roz deviendra amie avec le renard Escobar, recevra des conseils d’une maman opossum et aidera tous les animaux de l’ile…
Un robot, des animaux et après ?
L’histoire est très classique, mais est très bien racontée. C’est bien sûr un récit initiatique. À la fois pour Roz qui doit s’adapter en permanence à des situations pour lesquelles elle n’a pas été programmée. C’est une initiation pour Joli-Bec, car il doit apprendre à nager et à voler sans l’exemple d’une maman oie (oui, c’est plus difficile quand un robot et un renard essaye de t’enseigner la chose). C’est aussi un récit initiatique pour les animaux de l’ile qui vont devoir intégrer ce fameux « monstre » et évoluer sur leurs préjugés…
Ce film est souvent drôle, contemplatif, poétique et très souvent émouvant. Certains ont beaucoup pleuré durant la séance… Et attention ! On pleure, car on est emporté par les émotions du film. Rien n’est appuyé, rien n’est « forcé ». Il y avait longtemps que je n’avais pas vu un film d’animation qui parle aussi bien, aussi « fort », aux enfants comme aux adultes.
L’animation est magnifique, le style pictural (dans la veine du Chat Potté 2) émerveille nos rétines. On a l’impression que les décors sont des toiles peintes à la main. Les couleurs aussi sont un véritable enchantement. Pourquoi les films d’animations ne sont pas tous comme ça ? Élémentaire 2 a couté 200 millions de dollars pour un rendu visuel plus qu’ordinaire… Alors que là, pour « à peine » 77 millions (oui, c’est quand même beaucoup) on a un petit chef-d’œuvre.
Petit bémol sur la deuxième partie du film. Elle est un peu moins originale et plus classique dans sa construction, mais le tout reste un très très bon film d’animation. On en redemande.
Rien à rajouter… La différence de budget est aussi sur le budget promo et des « stars » un peu moins de premier plan en voix original (quoique Catherine O’Hara Bill Nighy, Lupita Nyong’o, Ving Rhames, Mark Hamill, c’est pas mal aussi…). Pour Flow, j’attends un peu qu’il y ait moins de petits enfants bruyants :-p … quoique ça empêchera pas d’entendre les dialogues.
Merci pour le com, et oui le casting voix est plutôt pas mal. Mark Hamil est top en ours grincheux ^^