Ce livre de Stephen King est sorti en 2013. Bien que fan de l’auteur, le thème autour de Kennedy m’avait alors laissé indifférent. Seulement, il y a 15 jours, j’ai entendu à la radio une critique de « 22/11/63 » qui m’a donné envie de l’acheter. Le temps de finir un livre sur la préhistoire, que je me jetai enfin sur ce roman.
L’histoire de 22/11/63
Jake Epping, 35 ans, prof de français dans un lycée du Maine, se rend dans le snack d’Al, chez qui il a l’habitude d’aller. Il y trouve son copain anormalement vieillit et malade d’un cancer des poumons. Celui-ci l’invite à pénétrer dans sa petite réserve de nourriture et lui demande d’imaginer qu’il descend un escalier. Tout d’un coup, Jake se retrouve en 1958 au milieu d’une cour d’usine de textile. À l’endroit même où en 2011 se trouvera le snack de son copain.
De retour dans le présent, Al lui raconte qu’il a vécu cinq ans dans le passé afin d’essayer d’empêcher l’assassinat du président Kennedy. Seulement trop faible, il a dû se résigner à rentrer dans le présent pour se faire soigner. Pour lui, empêcher la mort du président aurait pu limiter l’engrenage américain dans la guerre du Vietnam et accélérer les réformes sur les droits civiques. Jake décide alors de se lancer dans cette folle mission…
Le voyage dans le temps selon Stephen King
Les voyages dans le temps ont été traités à de nombreuses reprises en littérature. Toutefois, King arrive à nous surprendre en inventant ses propres règles. Par exemple, chaque fois que nos héros descendent l’escalier pour le passé, ils se retrouvent toujours à la même date en 1958. De plus, toutes leurs actions précédentes ont été annulées. Tous les « compteurs sont remis à zéro ».
Peu importe le temps passé dans le passé (ah, ah), à chaque fois que l’on revient dans le présent, il ne s’est écoulé que deux minutes.
« Le passé se défend », voilà ce que Jake constate sans arrêt chaque fois qu’il tente de modifier un évènement. Il tombe malade, a un accident, se fait agresser, etc. à chaque fois qu’il touche au but.
Je ne vais pas trop en dire pour ne pas trop déflorer ce roman très dense, 1052 pages chez Le livre de poche, et vous laisser savourer l’intrigue.
22/11/63 dans le multiverse de Stephen King !
Comme dans tous les romans de King, il glisse des références à ces autres romans. Tout l’univers du romancier est relié. Le début du roman se déroule dans la ville de Derry, quelque mois après le passage du clown de « Ça » et Jake y rencontre deux des jeunes héros : Beverly et Richie. Il croisera également d’autres personnages secondaires de ce roman (barman, pharmacien). Il y a aussi des références à « Dome » et à « Christine ». Une ville fictive de « Le Fléau » est mentionnée, la prison des « Évadés » est plusieurs fois citée, etc. Pour en savoir sur ce « multiverse », suivez ce lien.
C’est un beau voyage dans une Amérique révolue, au pays de « Happy Days », des grosses voitures élégantes, du rock and roll, des cigarettes omniprésentes et de la ségrégation raciale. Bien entendue, je n’ai pas besoin de préciser la remarquable écriture de Stephen King. Il réussit à nous faire revivre, comme un documentariste cette époque révolue comme si on y était !
En effet un excellent livre de Stephen King mais bon je triche je suis fan
Par contre pour une fois, il y a une très bonne adaptation en série sur Amazon Prime. Avec justement des décors, des diners, des grosses bagnoles qui recrée vraiment l’ambiance des années 60
a voir peut-être un peu plus tard quand tu l’auras fini
J’ai tellement été déçu par les adaptations de King sur petit et grand écran, que j’hésitais à aller y jeter un œil. Est-ce que c’est bien fidèle au livre ? Dans une bande annonce j’ai vu que Jake racontait son projet à une personne (peut-être un jeune), ce qu’il ne fait pas dans le livre (sauf vers la fin).
Il y a effectivement des variations. Mais je confirme que la série mérite d’être vue. Ceci dit, comme le dit koun, il peut être bon de laisser un peu de temps entre la lecture du bouquin et la série, parce que, effectivement, tout ne se déroule pas comme dans le livre.