Eh oui, Sylvester Stallone, un des derniers grand héros des films « d’action à la papa », est toujours vivant sur les plateformes. Je dirais même qu’il vit une seconde jeunesse. On ne peut pas dire que ces dernières années aient été très prolifiques pour Sly. Spy Kids 3, Driven, Evasion, Du plomb dans la tête, Expendables 4… C’est dur pour moi d’admettre ça, car je suis un fan de la franchise Rocky. Je trouve même que c’est un bon acteur. Seulement pour s’en apercevoir, il faut regarder les films en VO et laisser tomber sa voix française. Pour vous faire une idée des talents de Stallone je vous recommande le film Copland (1997).
Son retour dans les années 2000 avec ses héros fétiches dans Rocky Balboa (2006), John Rambo (2009) et la création d’une nouvelle franchise avec Expendables : unité spéciale (2010) le replaçait sur le devant de la scène. Mais l’attrait des suites de moins en moins réussies l’ont fait tourner en rond.
À ma grande surprise, depuis deux ans, Sly tourne pour des plateformes (Paramont+, Prime Video et Netflix). Voici un petit tour d’horizon de ce que l’on y trouve.
Tulsa King, le retour gagnant de Sylvester Stallone
Dwight Manfredi, capo de la mafia, vient de terminer sa peine de prison de 25 ans. Durant toute cette période, il n’a pas dénoncé son patron, le parrain Pete Invernizzi. En guise de récompense, il se fait « exiler » à Tulsa, dans l’Oklahoma, afin d’y développer les affaires de la « famille ».
Tulsa King est une très bonne surprise de Paramont+ (2023, 9 épisodes). On s’attache vite à ce vieux mafieux de 75 ans qui redécouvre le monde. Le ton est léger, on n’est pas dans les Sopranos, et l’on prend plaisir à voir Dwight monter son business. Il y a beaucoup d’autodérision chez Sylvester Stallone. Oui, il est vieux, oui, il a grossi, et alors ? Son personnage me fait un peu penser à Lino Ventura. Il en impose beaucoup physiquement, sort des bons mots et donne parfois des bourres pifs. Le ton devient progressivement plus sérieux au fur et à mesure que Dwight accumule les problèmes. À voir.
Le Samaritain : Sylvester Stallone super-héros !
Stallone joue enfin, à 75 ans, un super héros. Je préviens à l’avance, ce n’est pas le film de l’année, mais en comparaison avec ce qu’il a tourné ces derniers temps, c’est plutôt pas mal.
Sam, un garçon de 13 ans, élevé par une mère célibataire dans un quartier un peu craignos, croit reconnaitre dans son voisin un Super-héros disparu depuis plus de 20 ans ; Le Samaritain.
Joe Smith, vieil éboueur, voit rentrer dans sa vie ce jeune garçon. Un super vilain arrive, kidnappe Sam et met la ville en danger. Le vieux super héros va devoir reprendre du service.
Ce n’est rien de bien original, mais c’est un film de super héros « honnête », qui, avec ses petits moyens, essaye de revenir aux bases du genre. Enfin un film qui ne voit pas le héros tenter de sauver la planète ou l’univers. Le Samaritain (2022) est un film de Julius Avery à retrouver sur Prime Vidéo.
Sly : Stallone par Stallone
Vous pouvez voir sur Netflix un documentaire qui lui ait consacré (2023, 1h36). Sylvester se livre beaucoup. Il raconte son enfance avec un père violent et ses débuts comme acteur très difficiles. On ne lui confiait toujours que les mêmes rôles de mafieux ou de truands. Il en rigole aujourd’hui : « je n’ai pas une tête à jouer du Shakespeare ! ». Mécontents de ses rôles, il décide alors d’écrire des scénarios. C’est comme ça que va naitre celui de Rocky. On lui proposera une forte somme d’argent, mais il refusa, car il voulait tenir le rôle-titre. Les studios voyaient plutôt Robert Redford ou Burt Reynolds. À contrecœur, les producteurs finirent par accepter.
Il dit aussi qu’il regrette beaucoup des films qu’il a tournés et qui l’ont éloigné de sa famille. Il revient également brièvement sur la mort de son fils, Sage Stallone, mort prématurément à 36 ans, et qui avait joué le fils de Rocky dans le cinquième opus (le moins bon).
La famille Stallone
Si un jour, on m’avait dit que Stallone tournerait une téléréalité, je ne l’aurais pas cru… Et pourtant, c’est bien ce dont il s’agit. Apparemment, ses quatre filles l’ont convaincu. Je ne sais pas ce que ça vaut, mais il paraît que c’est, pour les amateurs, une bonne téléréalité. À retrouver sur Paramount+…
Stallone, Louis de Funès, Bobby la pointe, à chaque fois que j’ai l’impression d’être coincé dans le passé, tu es là pour me rassurer 🙂