Remnant II, le retour.

Après avoir « fini » Erdtree, pas évident de trouver un jeu. Un article de Numérama titrait que tout serait fade après Elden Ring, on peut difficilement lui donner tort. J’ai fait un peu le tour de mon genre de prédilection, force est de constater qu’il n’y a rien de bien attractif. J’avais pensé à Lords of the Fallen qui a reçu de très bons avis. Sauf que si les avis étaient dithyrambiques au départ, on voit aujourd’hui des opinions Steam bien moins convaincues. De là à dire que la presse a été orientée, il n’y a qu’un pas que je franchis. Il y a un an j’avais lancé Remnant II, et je l’avais stoppé après le premier monde. Profitant des soldes Steam puisque désormais, je joue uniquement sur PC, j’ai acheté le jeu à 17 €.

Remnant II ou l’illustration du manque de finition PC

Avec un an d’écart, on se rend compte que le jeu a été patché de très nombreuses fois. Le dernier patch en date est du mois de mai, ce qui veut dire que le jeu neuf mois après sa sortie a continué de recevoir des correctifs. Ils peuvent continuer, notamment sur les traductions pour lesquelles certains objets sont encore en anglais. Dans mon compte rendu de l’an dernier, j’expliquais la problématique de l’argent. En effet, l’argent, à savoir les pièces métalliques, sont rares. Cette rareté induit une difficulté quant à faire monter les armes et surtout en changer. Il fallait farmer des niveaux pour « voir » si une autre arme était mieux.

Il est désormais possible de rétrograder les armes pour récupérer une partie des matières premières, mais pas toutes. C’est mieux, on peut ainsi se satisfaire de se dire que les développeurs ont entendu les critiques, mais cela reste tout de même insuffisant. Dans Elden Ring, plus on avance, plus on récupère « d’argent », avec la difficulté des monstres, ici ce n’est pas le cas.

J’écrivais de la même manière que le sentiment de puissance n’était jamais présent, ce n’est plus totalement vrai. Je trouve que même si on aimerait avoir un super perso qui pulvérise les boss, la progression est plutôt bien faite. En effet, on est toujours un cran en dessous des niveaux si bien que le défi est bien présent. Le fait que le rechargement est rapide après la mort est moins décourageant pour repartir à l’assaut.

Merci le multijoueur PC gratuit ou pourquoi le PC reste la plateforme de prédilection des joueurs

Jouer sur PC c’est tout de même la possibilité de payer ses jeux moins chers et d’avoir le jeu en réseau gratuitement sans s’abonner à un service. Le jeu prend une autre dimension à plusieurs, pour deux raisons. Le multijoueur est assez bien fait puisque vous pouvez faire le choix de jouer de façon hors ligne, privée ou publique. Si comme moi, vous n’avez pas d’amis qui jouent à Remnant II vous pouvez basculer en mode public. De cette manière, n’importe qui peut apparaître dans votre monde, jouer avec vous et partir comme il est venu.

Je pense que c’est intéressant. J’alterne entre le hors-ligne et le public quand j’ai perdu trop souvent contre un boss et que je n’ai pas la patience. La réciproque est vraie. Vous avez à votre disposition toutes les parties publiques des joueurs qui font comme vous. Quel intérêt ? C’est une manière de sortir de son univers quand on arrive à lassitude. Farmer bien sûr. Comme la génération des univers est procédurale, il vous est possible de combattre d’autres boss que vous ne croiserez pas dans votre partie.

Enfin, Remnant II est basé sur le système des traits qui avait fait le succès du premier jeu. Plus vous tirez de loin, plus vous augmentez votre compétence de tir de loin. Idem pour le combat rapproché. En fait, c’est votre façon de jouer qui va augmenter certains traits. Seulement, certaines caractéristiques ne peuvent être qu’augmenter en trouvant des « livres ». En faisant les univers de ses camarades, cela permet d’augmenter de façon rapide les traits de son personnage.

Remnant II, un bon jeu, mais un an plus tard

Il est tout de même regrettable qu’à sa sortie Remnant II n’était pas fini. C’est un peu dur de dire ça, mais c’est le cas. Ce type de critiques sur l’univers PC sont particulièrement récurrentes au point de considérer qu’il ne s’agit pas d’opinions, mais de faits. On pourrait dire que les acheteurs vont devenir méfiants et ne pas acheter avant plusieurs mois. Pas sûr. En effet, on réalise que désormais le joueur PC est devenu un béta testeur. On pourrait imaginer une sanction financière pour des développeurs qui vendent des jeux bancals, mais c’est l’industrie du jeu vidéo complète qui en pâtirait. Pour les jeux from software par exemple, même si des ajustements sont réalisés, on n’a pas de modification importante comme la possibilité de rétrograder. Les joueurs ont l’air de plus de se contenter de la médiocrité de la situation.

C’est peut-être une impression, mais je trouve que le jeu vidéo est moribond. Comme je l’indiquais plus haut, pas évident de trouver un successeur à Elden Ring. Et puis la sensation qu’il n’y n’en a pas vraiment. Il n’y a jamais eu autant de jeux vidéos, trop certainement, et la masse de jeux indépendants n’arrive pas à la hauteur des doubles ou triples A. Quand on voit des rumeurs sur la fin de la production des consoles Xbox en Europe qui ne serait pas une surprise, cela confirmerait le marasme que je ressens.

À l’instar de nombreux domaines culturels, on passe à la production de livre, par exemple, il serait temps de procéder à un grand nettoyage pour une industrie plus qualitative.