Erdtree : devant le dernier boss

J’avais écrit un article sur shadow of the Erdtree, mais en parlant plus de la préparation pour faire le DLC que sur le DLC lui-même. Comme vous pouvez le voir avec l’image ci-dessous, je suis devant le dernier boss que je ne battrai pas. Attention, mon article va contenir de nombreux spoils, si vous êtes en train d’y jouer je vous déconseille de le lire.

Le marteau enclume, ça frappe fort et ça fait du feu.

Erdtree un DLC magnifique

S’il ne fallait retenir qu’une chose de Erdtree, je dirai qu’on retrouve l’esprit des Dark Souls. Alors que dans Elden Ring, il est possible d’accéder à quasiment toutes les zones du jeu dès le départ, c’est différent pour Erdtree. Dans Erdtree, on va retrouver la mécanique des Dark Souls à savoir que tout s’imbrique de façon bien précise. L’exemple type, c’est la zone des abysses. Vous faites un donjon, on ne peut plus classique, et vous débarquez dans une zone type « nature » qui n’a absolument rien à voir avec la crypte. Une fois qu’on tue le boss, on sort sur une zone gigantesque dans laquelle il n’y a rien ou presque à part les monstres que vous avez ci-dessous. Il s’agit d’une nouveauté, vous ne pouvez pas frapper le monstre sauf si vous l’avez contré.

Comme je l’ai écrit dans l’article précédent, à l’approche de la cinquantaine, je n’ai plus les réflexes pour, si bien que je trouve regrettable de devoir impérativement passer par ce biais. En effet, la parade, c’est vraiment au bon moment, il faut vraiment le bon timing.

La force de ce DLC c’est donc d’apporter un nouvel univers, un univers magnifique, mais surtout un univers où l’on est contraint de se promener. Il est parfois plus satisfaisant de trouver la carte de la zone que de tuer un boss.

Un système de difficulté particulièrement discutable

Comme je l’ai écrit plus haut, je suis face au dernier boss. Il s’agit du général Radahn qui faisait justement partie des boss à battre pour pouvoir accéder au DLC. Il ne s’agit pas de fausse modestie, mais bien d’un constat, je ne suis pas bon. Comprenez que même si j’ai à mon actif l’ensemble de tout ce qui se fait en Souls, quand je vois certains joueurs, je comprends que je n’ai pas les mêmes réflexes ou la même patience.

Mon personnage est à niveau 202, je suis à un niveau 18 d’esquilles, Radahn me tue en deux coups d’épée. Radahn ne me laisse pas invoquer ma cendre et c’est quasiment un coup à combattre seul. Et en parlant de cendre, j’ai fait le constat que l’IA de la larme imitatrice dans le DLC est tellement aux fraises que je préfère invoquer d’autres cendres plus réactives.

Sur l’intégralité des boss du jeu, je n’ai utilisé les autres joueurs que pour un seul boss : Messmer. Pire, j’ai fait certains boss réputés comme particulièrement difficiles en « first try ». Erdtree n’est pas pour ma part plus difficile qu’Elden Ring, la difficulté est plus discutable. Ce qui me gêne, c’est l’impossibilité de farmer, le fait que certains monstres vous tuent en deux coups ou que vous n’ayez pas le temps de vous relever que vous êtes déjà frappé par un autre coup.

Alors si on comprend la notion de réflexe, pourquoi patience ? Si on prend le cas de Messmer, j’ai fini par apprendre une bonne partie de ses patterns. Mais comme les combats sont longs, que je suis vieux, ma concentration n’est pas assez importante pour défaire le boss. Il faudrait donc mourir et mourir encore pendant des heures pour apprendre le pattern de Radahn. Avec Bayle le dragon, ce sont les deux seuls boss qui me manquent.

Les esquilles, le système qui permet de renforcer le personnage dans le DLC.

Il sera très difficile de passer derrière Elden Ring

J’irai regarder la fin chez quelqu’un comme Exserv, qui réalise des guides pour les Souls depuis une décennie. En effet, il y a trop peu de temps, trop de choses à faire pour passer des heures à tuer un boss. Avec Erdtree, From Software met la barre très haut et il sera difficile de passer derrière pour tout le monde. Les studios de jeu qui s’essaient au style souls sans jamais vraiment y parvenir. Mais surtout les joueurs comme moi qui vont avoir du mal à trouver un jeu derrière.

From Software, c’est réellement l’éditeur qui ose. Comprenez que rendre un DLC accessible pour une minorité de joueurs, cacher des zones complètes de jeu derrière un passage secret, c’est fou. L’éditeur prend le risque que les joueurs ne jouent pas à ce qu’ils ont créé. De ce côté, on peut dire que ça fait travailler l’industrie des Youtubeurs où les tutoriels pullulent. Et c’est une bonne chose, car le lore reste toujours aussi opaque, même si un effort a été fait, certaines astuces sont tirées par les cheveux. Une emote devant une statue pour dégager une région complète, un exemple parmi d’autre.

Quel sera mon prochain jeu ? La suite au prochain épisode.

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