Le dernier épisode date du mois de septembre. J’avais fait pour vœu pieu de prendre du temps pour jouer durant cette année scolaire. Il apparaît que malheureusement, la vie, la vie professionnelle ont pris le pas sur le temps de loisir. Je profite de cette période de Noël pour faire quelques jeux. Au sommaire des jeux de décembre 2023 : Lost ruins, Praey for the gods, Bloodstained Ritual of the Night et Haiku, the Robot.
Je suis retombé d’ailleurs dans un de mes vieux travers à acheter des bundles de jeux complets dans le humble bundle. Je vais essayer de ne pas me retrouver avec une liste de 200 jeux Steam que je ne lancerai jamais.
The lost ruins
The lost ruins est un énième Metroidvania dans lequel on joue le rôle d’une adolescente qui se retrouve dans des ruines. Totalement amnésique, elle se fait rapidement attaquer par un monstre et doit donc se défendre. On se retrouve avec une panoplie d’armes assez importante, des haches, des épées, des espadons, une ventouse… Mais aussi des pouvoirs magiques particulièrement variés même s’ils restent classiques. Comme on peut le voir sur les deux écrans ci-dessous, le graphisme est en pixel art, très réussi. On voit par exemple en bas à droite le boss gigantesque, ils sont quelques-uns du même acabit.
La difficulté est importante, car il faut prendre en considération la vitesse des armes et la dangerosité des sorts ou des objets de projection. En effet, vous pouvez avoir une interaction avec de l’huile, si vous utilisez un sort de feu, vous avez le feu au sol. Malheureusement, vous êtes aussi touché. Ce type de cas est assez récurrent, on rajoute les pièges et un personnage dont la maniabilité n’est pas toujours au top. J’ai fait le choix de démarrer le mode facile et malgré ça, je me suis retrouvé en difficulté sur quelques passages.
Le jeu n’apporte absolument rien au genre. On peine à rentrer dans l’histoire. En effet, les réflexions de l’adolescente qui se veulent drôle sont en décalage avec un univers de fantasy noir et violent. Son amnésie, les dialogues, ce n’est pas intéressant. Il resterait éventuellement le défi, mais ici encore, c’est mauvais. Le personnage n’évolue pas, il n’y a pas d’arme particulière ou de pouvoir singulier qui vont changer l’aventure et vous forcer à revenir en arrière.
Praey for the gods
Sans dire que mon statut de joueur est derrière moi, force est de constater que les jeux actuels n’envoient pas du rêve. Praey for the gods est un jeu qui comme vous pouvez le voir va manger directement dans le râtelier de shadow of the colossus. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un titre mythique du jeu vidéo, où l’on a certainement oublié l’ennui que dégageait le jeu à chercher les boss. Il n’empêche que shadow of the colossus introduit des combats contre des monstres gigantesques dès 2006.
Praey for the gods, vous plonge dans un univers envahi par le froid. Selon le mode dans lequel vous jouez, vous devez gérer ce paramètre, comme la faim et l’endurance. Comprenez qu’il s’agit d’un mélange des genres afin de ne pas être un simple copier-coller de shadow of colossus. Dans les dix premières minutes du jeu, vous vous retrouvez nez à nez avec le boss ci-dessous. Le combat est loin d’être épique. Il suffit de s’agripper à la bête, frapper à répétition dans les trois points sensibles et c’est fini. Le jeu vous fait comprendre qu’il y aura huit boss du même type à affronter. À la sortie d’un premier combat totalement inintéressant, il est difficile d’entraîner le joueur plus loin.
Le monde ouvert, l’aspect survie devait rajouter à l’intérêt du jeu. Malheureusement, Praey for the gods ne se contente pas d’emprunter au jeu de 2006 seulement le concept des colosses, il en emprunte aussi les technologies. Sans dire que nous jouons à un jeu de la PS2, pour un jeu de 2021, c’est horriblement daté, avec des textures horribles et de plus des bugs de collision. Le premier affrontement de « mobs », est une véritable catastrophe et ne donne pas envie d’aller plus loin dans l’aventure.
Bloodstained Ritual of the Night
Bloodstained Ritual of the Night est un Metroidvania de plus. Par contre, contrairement à lost ruins il fait clairement le job même si je ne le finirai certainement pas. Difficile dès les premiers écrans de ne pas penser à Castlevania, et c’est effectivement le cas. Le jeu d’un point vue graphique s’inspire très largement de la thématique manga, gothique. On incarne une jeune femme qui lorsqu’elle tue des bêtes va les « avaler » sous forme de cristaux. Ainsi, la panoplie de pouvoirs à débloquer est colossale. Au niveau du scénario, difficile une fois de plus de rentrer dedans. Prisonnière depuis des années, vous vous réveillez pour découvrir que votre ami est devenu un monstre très puissant. Vous seule pouvez l’arrêter.
Où Bloodstained Ritual of the Night fait le job c’est dans la montée en puissance du personnage. En effet, votre perso voit son niveau augmenter, mais aussi ses armes, ses pouvoirs et j’en passe. Lors des combats de boss, vous allez débloquer les traditionnels pouvoirs qui vous permettent d’aller plus loin dans l’aventure. Le double saut en est l’exemple type. Nous voilà ainsi à revenir sur nos pas pour accéder à des zones qui étaient alors inaccessibles. Les allers-retours deviennent alors plutôt nombreux et on commence à se lasser.
Le point de non-retour est pour moi, de façon évidente, la récupération d’un laser de téléportation. On entre dans une zone insupportable en 2024, celle des salles avec des lames dans tous les sens. On doit sauter pour éviter des pièges pendant que des monstres qui vous transforment en pierre circulent dans la salle. La difficulté augmente alors d’un grand coup et le jeu qui est orienté action, devient alors trop plateforme à mon goût. C’est une erreur des développeurs.
La frustration devient alors tellement importante, sachant que le point de sauvegarde est loin, qu’on n’a clairement pas envie de recommencer. Dommage, le jeu est joli et particulièrement plaisant.
Edit plus tard : je me suis finalement accroché. J’ai fait la fausse fin du jeu à 54%. On découvre qu’à l’instar d’un Dark Souls qu’il y a des boss cachés de partout. Je ne désinstalle pas le jeu.
Haiku, the Robot
Et un dernier Metroidvania pour finir avec Haiku, the robot. Nous sommes dans le futur, dans un univers qui pourrait faire penser à Stray, les chats en moins. L’humanité a disparu, il ne reste que des robots qui sont devenus un peu fous. On va incarner Haiku, un robot pour le moins normal. Le jeu étant entièrement en anglais, je dois reconnaître que certaines subtilités du scénario m’ont échappé. Sur le principe, un labyrinthe trop grand à mon goût et un robot qui va frapper des monstres. Parfois il croise un boss, et récupère un pouvoir comme la possibilité de s’accrocher au mur ou de se transformer en balle.
Le jeu est agréable, une bonne maniabilité, quelques niveaux difficiles avec des sauts au pixel près, mais rien d’insurmontable. Par contre, la carte, je dois reconnaître que c’est tendu. Un système de train existe pour passer d’une zone à l’autre mais on est loin d’un véritable système de téléportation. Le jeu a une qualité ou un défaut, c’est selon, qu’il ne vous bloque pas vraiment dans les zones. On peut donc explorer beaucoup avant de se rendre compte qu’il y a un problème.
Comme le jeu est techniquement pauvre, même si c’est mignon, il devient alors difficile de mémoriser à quel endroit il faudra utiliser le pouvoir qui va bien. Ainsi, on revient dans un endroit de la carte qu’on n’a pas exploré pour se rendre compte que c’est ailleurs.
Le jeu est indéniablement de qualité, mais je pense qu’il se destine aux accrocs du genre.
Il s’agissait des jeux pour cette première partie de vacances, on va voir si j’aurais le temps d’en lancer quelques uns de plus en janvier.