Un changement de configuration, des vacances, voici quelques jeux que j’ai pu tester durant juillet 2023
Stray, la hype
Il aura été difficile d’échapper à Stray sur les différents sites informatiques. Grosse hype autour de ce titre, avec du recul, je pense que c’est uniquement parce qu’on y incarne un chat. Vous commencez dans un univers qui fait penser à du post apocalyptique avec trois autres chats. Une mauvaise chute et vous tombez dans les sous-sols, poursuivis par des petits monstres. Vous allez découvrir que vous êtes prisonnier d’une ville composée exclusivement de robots. Votre but, quitter cette ville et retrouver l’extérieur et vos copains les trois chats.
Votre chat interagit plutôt bien avec le décor. Si par exemple, on imagine bien qu’on peut sauter ou miauler, on peut bouger un pot de peinture et le faire tomber dans une ventilation pour la bloquer. On peut gratter les murs et les canapés si bien que parfois gratter un bout de tissu pour faire apparaître quelque chose derrière. Le côté chat est bien pensé puisqu’on peut mener des actions totalement inutiles comme s’assoir à côté d’un musicien ou passer entre les jambes. Par la suite, on sera accompagné d’un petit robot capable de neutraliser les petits monstres ou de débloquer des portes.
Malheureusement répétitif.
Je me suis arrêté aux deux tiers du jeu dans la seconde partie de la ville. En effet, le concept est amusant, car il est varié. Des scènes d’action où l’on essaie d’échapper aux monstres, puis les traditionnelles quêtes Fedex. Trouver un baril de lessive pour obtenir des fils électriques pour qu’un personnage puisse tricoter un poncho afin qu’un autre personnage vous répare un objet. Si cela se fait plutôt bien dans cette première partie de la ville, car elle est de taille réduite, dans la seconde, l’intérêt retombe totalement.
Stray est donc un jeu agréable, le chat apporte une touche d’originalité sans rien révolutionner mais c’est plutôt sympa. Cette seconde partie de ville qui ne renouvelle pas le gameplay est pour moi de trop.
Nocturnal dans les très bons jeux de ce juillet 2023
Au niveau du scénario, on passera. C’est un soldat qui revient sur son île. Cette dernière est un véritable cimetière. Une guerre, et principalement une ombre qui s’est répandue partout sur son passage. Il sera difficile pour les plus vieux d’entre nous de ne pas penser au premier Prince of Persia. Ce que je trouve d’assez intéressant dans le jeu, c’est le nombre d’actions limitées. Frapper, rouler, sauter sans ressentir de frustration. On complètera ces actions dans la suite du jeu.
Le feu est l’élément central du jeu. Qui dit ombre, dit lumière. Votre personnage a la possibilité d’enflammer son épée ce qui va donner un nombre important de possibilités. Les différentes phases de jeu sont bien faites. Peu répétitif, le jeu est court, on ne se lasse pas. Par exemple, on va se retrouver poursuivi par l’ombre, il faut impérativement allumer les torches sur le passage pour la ralentir. De la même manière, il sera possible à un moment du jeu de tirer des dagues. L’opportunité d’allumer des torches alors inaccessibles.
Un très bon jeu, avec une direction artistique très jolie, une aventure à faire une fois.
Wavetale
Dans Wavetale, on incarne Sigrid une adolescente de 16 ans dans un monde post-apocalyptique. La terre a littéralement explosée, les gens sont séparés les uns des autres par l’océan, ils vivent sur des ilots. L’explication vous sera donnée dans ce jeu particulièrement écolo, mais pas seulement. On y parle bien sûr écologie puisqu’on combat contre la mélasse qui s’apparente à du mazout. Mais on évoque aussi des conflits sociaux avec des personnes exploitées et des conditions de travail déplorable.
Un jour, Sigrid, se retrouve avec une vague de mélasse, elle est sauvée par une ombre aquatique. Ce personnage lui permet de se déplacer dans l’eau et donc d’aller d’îlot en îlot. Avec une technique en cell shading et le fait de passer d’une île à l’autre par la voie de l’eau, il est difficile de ne pas penser à Zelda The Wind Waker. Les actions à réaliser sont assez limitées. L’idée étant de dégager la mélasse et de vaincre l’origine du mal. On va donc affronter quelques monstres gentils, activer des interrupteurs, sauter de plateforme en plateforme.
Le jeu se termine en quelques heures et c’est tant mieux. L’action ne se renouvelle jamais si bien que plus aurait fini par lasser le joueur. Je trouve que l’aventure est agréable à réaliser, le jeu est dans la catégorie casual, la rejouabilité est nulle.
Des jeux pas forcément formidables
Dans les jeux pas formidables Death or Treat. Il s’agit d’un rogue lite très joliment animé sur la thématique de halloween. Les rogue lite, pas évident de sortir du lot, et celui-ci n’y arrive absolument pas malgré ses qualités graphiques. Un test qui correspond tout à fait à ce que je pense. Attention c’est une vidéo en québécois !
Soulstone survivors qui est un clone de Vampire Survivors. Force est de reconnaître qu’un style a été lancé avec Vampire Survivors. Pas mal de développeurs indépendants se sont jetés dans la brèche, ce qui leur permet d’éviter de tomber dans le rogue lite. Soulstone survivors est en « 3D », de gros effets de couleurs et forcément, il est techniquement plus réussi que Vampire Survivors qui est quand même franchement moche. Pourtant l’addiction pour l’original arrive de suite alors que le premier run de Soulstone Survivors ne m’a pas donné envie d’aller plus loin.
Et toujours dans les clones, Mars Survivors, la réplique qui se situe sur Mars. Aucun effort particulier puisque le jeu est en 2D avec des graphismes communs qui font penser à ceux des towers defense en flash. Cette simplicité le rend plus intéressant que Soulstone Survivors et on retrouve les mêmes mécaniques d’addiction. Néanmoins, face au manque de renouveau, on n’a pas envie d’aller plus loin.
Bonus : de la problématique de trouver de bons jeux.
À l’instar de la littérature, du cinéma, de l’actu ou même des réseaux sociaux, le nombre de jeux vidéos explose. Apparaît alors une double problématique. Trouver du temps pour faire des jeux dont parfois la durée est de 200 heures. Trouver les jeux à faire au milieu de cette masse. Le YouTubeur Jean-Baptiste, aborde cette problématique de façon très pertinente. Je rejoins parfaitement sa conclusion, à savoir qu’il faut trouver des créateurs de contenus, des personnes physiques et plus des sites internet dont c’est le cœur de métier. La presse informatique et du jeu vidéo en particulier se portent mal. Lorsqu’on vit de la publicité et que le principal sponsor ce sont les studios de jeu, difficile de mettre un quatre si le jeu est mauvais.
Le créateur de contenu va tirer ses ressources ailleurs. La monétisation des vidéos par différents sponsors ou le don comme Patreon ou Tipeee. Il peut donc donner un avis, franc, sévère, désintéressé, sur un jeu vidéo.
Malheureusement, c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Si trouver un bon jeu, c’est compliqué, trouver la chaîne de jeux vidéos qui fait l’effort de chercher des jeux originaux et d’apporter un point de vue pertinent, c’est rare. N’hésitez pas à laisser dans les commentaires vos sources.