La nouvelle configuration vient d’arriver, on va voir la manière de procéder et comprendre pourquoi une configuration à 390 € n’est pas la même qu’à 1300 €.
Déballage
Pour le contexte de changement de configuration, je vous invite à lire ce billet. Pour le reste, on a déjà une configuration gamer à la maison. Mon fils l’an dernier s’est payé une configuration à 1300 €. Pour rappel, ma configuration, c’est 320 € + 70 € d’une GTX 1650 que j’ai acheté la semaine dernière d’occasion sur le Facebook Market. Une vente plutôt sympa et cohérente. La cohérence, c’est d’avoir une carte vidéo « modérée » dans le sens où elle consomme peu, chauffe peu. Comme on peut le voir, l’alimentation se fait uniquement par le port PCI Express. Je rappelle que l’idée, c’est d’avoir une configuration pour jouer correctement à des jeux en 1080p. Elle remplace une 1030 totalement passive qui a fait ce que j’attendais d’elle dans ces trois dernières années.
On verra que ce choix de carte vidéo « légère » a réellement du sens par rapport au matériel. L’emballage est assez sommaire. Un grand carton dans lequel on a un petit carton. La tour est maintenue par les classiques polystyrènes d’usage. J’ai reçu suite à ma demande le numéro de suivi de colis, le lendemain, je recevais ma tour depuis l’Allemagne. Le service client est réactif. Il a fallu environ dix jours pour recevoir ma commande. Il est à noter que face à la faiblesse de l’emballage, le colis aurait été livré par Mondial Relay, la tour aurait été désintégrée. On mise donc à la fois sur la chance et la compétence du transporteur. Aucune protection interne dans la tour avec notamment des emballages qui prennent la forme des composants comme on peut le voir chez d’autres revendeurs.
La différence entre une machine à 390 € et à 1300 €
Mon fils avait en 2022 payé sa configuration sur le site Top Achat. La configuration c’est : AMD Ryzen 5 5600 Hexa Core (3.5 GHz) – 16 Go DDR4 – SSD NVMe 500 Go – 1 To – GeForce RTX 3060 – WiFi. Si on doit faire un comparatif en termes de benchmark pur et dur, on a ceci :
On peut constater que le processeur est environ 30% plus puissant. Pour la carte vidéo, elle est plus de deux fois plus puissante. La question que l’on peut se poser c’est de savoir si les 800 € d’écart entre les machines se justifie. Ça dépend. Premier point à prendre en considération, il a acheté sa machine au cœur de la crise. Les cartes vidéos ont commencé à baisser dans le courant de l’année même si l’on est loin de la situation avant COVID.
Tout ne se résume pas à la puissance machine, il faut aussi tenir compte de la qualité du boitier. De ce côté, on ne va pas se mentir, nous sommes sur un boîtier métallique bas de gamme, une alimentation non modulaire, une ventilation catastrophique. J’avais évoqué dans mon précédent billet la problématique du bruit. Sans tomber dans la caricature de dire que j’ai un hélicoptère à mes pieds, la différence avec un boîtier professionnel de chez Lenovo est très nette. Je savais à quoi m’attendre.
Le « ça dépend », nous ramène à la cohérence dans l’utilisation. 90% de mon usage informatique s’oriente autour de la bureautique et du travail. De plus, pour jouer en 1080p, difficile de justifier un achat aussi important. Les tests en jeux seront l’objet d’un autre billet.
En ce qui concerne l’assemblage de la tour en elle-même, les colliers sont tellement serrés qu’il faut que je coupe pour rajouter un SSD supplémentaire. Compte tenu de la taille du boitier, cela peut s’entendre. Un fil d’alimentation a vite fait de se retrouver dans un ventilateur. Ci-dessous, les câbles bien serrés, le collier coupé avec le SSD et la carte vidéo. Enfin le boîtier bien cheap avec sa lumière rouge.
Installer Windows en premier
Même si tout est possible, l’installation de Windows après Linux va écraser grub. Restaurer grub devient plus sportif. Au niveau de l’installation du fait d’utiliser Ventoy, j’ai dû modifier les paramètres de secure boot par défaut. Il faut en effet supprimer les clés de sécurité déjà écrites. Par défaut, dans le BIOS, le choix du système d’exploitation est positionné sur Windows. Preuve qu’une fois de plus, installer sa propre machine nécessite des compétences.
La seule difficulté rencontrée et pas des moindres, c’est l’adaptateur Wifi non reconnu et l’impossibilité de trouver le driver. Du fait d’être équipé, j’ai pu changer le dongle. Il est tout de même fou de se dire que l’intégralité du matériel est reconnu sous Linux, mais pas sous Windows.
Pour activer Windows 10, j’ai récupéré le numéro de licence que je n’avais pas utilisé, c’était un Windows 7 pro avec encore l’étiquette sur le boîtier. C’est passé tout seul. Windows reste Windows, le temps des mises à jour est conséquent.
La nouvelle configuration sous Linux Mint
Linux Mint c’est la distribution qui attire les foules et pendant des années, j’ai eu du mal à comprendre. Il m’a fallu utiliser l’environnement Cinnamon sous Fedora pour avoir envie de quitter Xfce que j’ai utilisé durant des années. Pour moi l’une des problématiques principales dans l’utilisation de Linux Mint, c’était la fraicheur de certains paquets dont LibreOffice. Le problème se corrige avec l’utilisation du PPA, j’ai récupéré la méthode sur le site Numetopia.
sudo add-apt-repository ppa:libreoffice/ppa
sudo apt update
sudo apt install libreoffice libreoffice-l10n-fr libreoffice-gnome
sudo apt install libreoffice-help-fr
La distribution Fedora pose deux problèmes actuellement. Une actualité houleuse autour de Red Hat, qui risque d’avoir un effet de bord sur Fedora dont elle est le sponsor. Une distribution qui reste quand même complexe sur certains points. Le dernier en date, le logiciel Transmission, un client Torrent est installé par défaut dans Fedora. Il apparaît que pour que le logiciel fonctionne, il faut ouvrir les ports dans le pare-feu. J’ai rencontré quelques anomalies de ce type. Rien d’insurmontable mais un peu pénible.
Mint présente ainsi de nombreux avantages :
- C’est facile,
- Avec Mint, on retrouve l’univers du deb bien connu,
- La distribution s’appuie sur flatpak et sur deb, pas sur snap,
- La source de Cinnamon dont j’aurai du mal à me passer,
- Une large communauté pour une distribution communautaire.
Pas d’écueil à l’installation, sachant qu’en plus, je sais faire, ce qui aide quand même beaucoup. Je note toutefois que dans certains cas, le copier-coller des répertoires « cachés » de configuration n’a pas été suffisant. Pour Firefox et Thunderbird j’ai dû modifier les fichiers de profils à la main.
Dans l’ensemble, la configuration est bien moins lourde à réaliser, je pense par exemple à la configuration de mini-dlna pour qui c’était la croix et la bannière ou encore les pilotes Nvidia.
Rien de neuf sous le soleil
Même si mon fils me tanne pour que je fasse des essais avec Valorant son jeu du moment, pour l’heure, je fais propre. Le passage de Fedora à Linux Mint induit la réinstallation de mon ordinateur portable sous Mint. Pas de complexité particulière, j’ai découvert le logiciel Warpinator qui permet comme le faisait dukto R6 à son époque de faire des transferts entre les appareils en réseau local. Je l’ai utilisée pour faire passer le .mozilla et le .thunderbird afin de récupérer mes configurations à l’identique. L’application se trouve par défaut dans Mint ce que je trouve positif. Pour les fichiers, tout est géré par l’extraordinaire logiciel syncthing.
Le passage d’une distribution Linux à une autre se fait toujours de façon aussi transparente quand on sait faire. En fin de compte, s’il fallait donner une définition de Mint, je dirai que c’est l’Ubuntu des débuts. Une volonté de simplification de Debian, moins abrupte, plus conviviale.
Enfin, je dois préparer le « vieux » matériel pour la réutilisation. En effet, ma tour selon la tradition familiale remplace l’actuelle tour de mes beaux-parents. Ils passent d’un i3 à i5. Je profite aussi des vacances pour faire du tri dans le matériel et revendre, notamment ma GT 1030 qui est encore cotée à 70 € sur le bon coin. Je la propose à 50 € si le cœur vous en dit.
Dans le prochain épisode, je prendrai le temps de faire le test de quelques jeux.
Bonjour, c’est vrai que le boîtier fait un peu léger, j’attends la suite de la mise en place de cette nouvelle configuration.
Bon amusement.
A pluche.
Vieux lecteur du blog, à la belle époque des changements réguliers de distro, je suggérais d’essayer Mint (que toute la famille utilise donc 4 personnes) et les réponses de Cyril etait « moi jamais, Mint c’est du sous Ubuntu » !
J’ai souri en lisant ce post 😉
C’est aussi une manière de prendre conscience que le monde des distributions Linux change. L’affaire des snap, des flatpak, des fermetures de code montrent que c’est un monde qui continue d’évoluer.