Rétro : The darkness

The darkness est un jeu sorti en 2007 sur PS3 et Xbox 360. Il s’agit d’un FPS un peu particulier qui a attiré mon attention.

The darkness ou l’histoire de Jackie possédé par le mal

Jackie est un mafieux, il travaille pour l’oncle Paulie. La spécialité de Jackie c’est tueur. Lors d’une mission qui se termine mal, il découvre que son oncle a décidé de le tuer. Jackie est trop jeune, trop brillant et puis Jackie respecte les traditions. Paulie quant à lui est tombé dans les trafics de drogue et la corruption de la police, ce qui ne plait pas vraiment aux familles. Seulement Paulie est devenu trop puissant, si bien que personne ne dit rien.

L’oncle Paulie décide donc de faire la peau à Jackie le jour de ses 21 ans, Jackie qui découvre qu’il est possédé par une entité maléfique qui lui donne quelques pouvoirs extraordinaires. Jackie pendant une quinzaine d’heures va tuer environ trois cents personnes pour en finir avec l’oncle Paulie.

Un système de jeu pas inintéressant.

The Darkness est un FPS plutôt original. Vous avez la panoplie classique des armes à feu, avec les pistolets, fusil à pompe, uzis et j’en passe. Malheureusement, le jeu étant loin d’être parfait, on se rendra compte que c’est le double flingue le plus efficace. Très imparfait puisque vous pouvez mettre quatre balles dans la tête d’un adversaire et il continue de vous attaquer. Nous rappellerons que nous sommes en 2007.

Avec un système qui rappellera le jeu the Thief, Jackie peut activer ses pouvoirs dans le noir. On va donc s’attaquer à tout l’éclairage avoisinant. Les pouvoirs sont peu nombreux, mais intéressants. Le premier pouvoir consiste à pouvoir envoyer un tentacule à l’aventure. Ici encore, la perfection est loin d’être de mise. Piloter le tentacule est un véritable défi, mais ça se fait. On va donc pouvoir tuer des ennemis en passant par-derrière ou encore ouvrir des portes. Le tentacule qui permet de déplacer des objets et le pouvoir ultime du trou noir qui fait tout voler dans la pièce.

Lorsqu’on parvient à faire l’obscurité dans certains endroits, il est possible d’invoquer des créatures, comme dans Overlord. Le kamikaze qui se fait sauter avec une bombe dans les adversaires, celui qui va au corps à corps, un qui tient une mitraillette et enfin celui qui envoie de l’électricité pour éteindre des lampes. Malheureusement l’IA est aux fraises, si bien que vous avez de fortes chances de sauter avec le kamikaze ou de mourir d’une rafale de mitraillette.

Le système de jeu est intéressant et certaines scènes sont particulièrement nerveuses, notamment quand on est enfermé dans l’église.

Un monde un peu ouvert

La narration est excellente, l’accent italien, les mafieux, c’est vraiment bien. Puis il y a cet aspect monde ouvert qui est réellement sympa. Jackie prend le métro pour réaliser des missions sur différents endroits. On prend le métro, on cherche une adresse, une zone particulière, on se promène sans jamais errer. Même les temps de chargement sont bien faits, Jackie est dans le noir et nous raconte une histoire.

Tout n’est pas forcément formidable, on pense par exemple aux origines de The Darkness. Jackie va se retrouver téléporté dans le passé, en pleine guerre de 14-18. Il va découvrir pourquoi sa famille est contaminée. D’un point de vue gameplay c’est totalement inintéressant, mais effectivement c’est une manière de faire avancer l’histoire.

The Darkness II, une super suite

Le jeu sort en 2012 soit tout de même cinq ans d’écart avec le prédécesseur. Cela se sent à tous les niveaux. La technologie utilisée ici est du cell shading, ce qui fait que c’est le genre de jeu qui vieillit bien. L’aspect cartoon peut sembler surprenant par rapport à la thématique mais en fin de compte ça passe plutôt bien.

Alors que le jeu original cumulait bon nombre de défauts et une quinzaine d’heures de jeu, ici, c’est radicalement différent. La campagne se fait en sept heures, elle est particulièrement efficace et musclée. Les adversaires qui vous pourchassent veulent récupérer le pouvoir du Darkness. Ainsi, ils sont parfaitement au courant de votre faiblesse à la lumière. On va donc combattre des ennemis qui vont vous mettre des projecteurs dans la tête.

On va de la même manière rencontrer des boss avec des supers pouvoirs, ce qui est plutôt intéressant. Le jeu est moins difficile que le premier, mais le challenge est largement plus rehaussé. Dans le premier, on avait des scènes surréalistes, basées sur le nombre, dans des endroits étriqués. Ici les ennemis sont plus coriaces, utilisent d’autres stratégies, il faut réfléchir. Le fait d’avoir moins de bugs permet d’avoir des combats basés sur la compétence plus que sur la chance.

En outre, le jeu n’aurait pas d’intérêt sans avoir fait le premier. En effet, il possède moins de charme de façon générale. Toutes les possibilités de déplacement dans New York ont été supprimées, nous sommes ici dans un jeu purement linéaire. Vous êtes accompagné par un gobelin, mais exit la possibilité de les choisir. Concrètement, vous êtes moins libre. L’histoire d’amour avec Jenny perdure, elle est extrêmement bien menée. Les dialogues sont moins bons, on a tendance à les passer, le fait d’avoir fait une version avec des voix françaises n’aide pas. Les doubleurs sont moins bons.

The Darkness II est un FPS plus actuel qui pour ma part n’a réellement d’intérêt que si l’on a joué au premier.

À l’origine un comics

Le jeu est effectivement basé sur un comics du même nom. C’est davantage dans le second opus qu’on s’en rend compte. En effet, lorsque Jackie atteint l’âge de 21 ans, que le Darkness le possède, deux factions font son apparition. Une secte d’adorateurs qui veulent que le Darkness devienne le maître du monde, des anges qui cherchent à tuer définitivement l’entité et son porteur. Un personnage central fait son apparition dans le jeu à la toute fin.

J’ai lu plusieurs centaines de pages dans l’espoir de voir quelque chose se produire. En vain. The Darkness en comics n’est pas intéressant. On y lit les frustrations sexuelles de Jackie et des successions de scènes de baston. Dans le comics en effet, si le personnage féconde une femme, à l’accouchement, le porteur du Darkness meurt pour se transmettre directement à son fils. Si le comics a des qualités graphiques indéniables, l’absence pour ainsi dire d’histoire le rend totalement insipide. En fin de compte, les jeux sont une meilleure interprétation de la série originale.