Retour sur Ubuntu

Après plusieurs mois sur Pop! OS, retour sur Ubuntu, la distribution de Canonical dont est dérivée Pop! OS.

Pourquoi quitter Pop! OS ?

Je suis en vacances et comme souvent, c’est l’occasion de prendre le temps que je n’ai pas durant la période scolaire. Quitter Pop! OS me trotte dans la tête depuis cette annonce : Pop! OS figée dans la version 22.04 ne passera pas à la version 22.10. Les développeurs ont expliqué ce choix, se concentrer sur le bureau Cosmic intégralement recodé en Rust. Le temps consacré à intégrer les nouveaux paquets aurait été trop important.

J’y vois personnellement une forme de « trahison » ou en tout cas un coup de canif dans le contrat. Pour moi Pop! OS c’était la garantie de pouvoir suivre les versions récentes d’Ubuntu sans avoir les paquets snap. Le système d’empaquetage d’Ubuntu reste pour moi problématique. Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore de recul sur la lourdeur rencontrée jusqu’à maintenant.

J’ai fait l’achat d’un SSD de 1 To pour 55€. C’est la chute libre au niveau des tarifs. Jusqu’à maintenant, je tournais entre un SSD de 240 Go et un disque dur de 2 To. Les 2 To sont trop importants pour mon besoin, le SSD est suffisant. Ce changement de « configuration » entraîne une redéfinition de certains paramétrages si bien que je devais d’une manière ou d’une autre bricoler l’installation.

Pourquoi Ubuntu ?

Les dernières distributions que j’ai utilisées sont Pop! OS, Elementary OS et Xubuntu. J’ai pris beaucoup de plaisir à les utiliser. Pop! OS et Elementary OS sont des distributions développées par de petites équipes, c’est toujours une prise de risque quant à la pérennité. D’ailleurs le retard pour Pop! OS qui fait un choix de développement, ou les soucis réguliers que rencontre Elementary me prouve que je n’ai pas totalement tort. En ce qui concerne Xubuntu qui comme son nom l’indique est un dérivé d’Ubuntu, il ne s’agit pas de la distribution officielle.

Avec ce changement, j’ai la volonté de cesser les mouvements récurrents de distributions qui n’apportent rien ou pas grand-chose. Mon choix s’est arrêté sur deux distributions Manjaro ou Ubuntu. Pourquoi ?

Manjaro est une distribution dite en rolling release, elle est mise à jour plus ou moins en temps réel. On a donc une distribution fraiche avec toutefois un risque inhérent quant à la stabilité de la distribution. Minoré cependant, la majorité des utilisateurs sont satisfaits. Néanmoins, je ne maîtrise pas assez Manjaro et Ubuntu ne pose pas de réel problème quant à son utilisation quotidienne. Je suis utilisateur de distribution à base « deb » depuis quasiment 20 ans, je n’ai pas de raison particulière d’aller chercher ailleurs. Forte communauté, une mise à jour tous les six mois, Ubuntu a de gros avantages.

Le bureau a beaucoup progressé depuis des années et se rapproche du bureau Pop! avec une barre des tâches sur le côté plutôt qu’en bas.

Changer de distribution sous Linux c’est facile

L’architecture Linux est simple pour changer de distribution et retrouver votre système tel que vous l’avez laissé. J’ai changé de SSD et j’ai fait une installation classique. L’installation d’Ubuntu ne présente aucune difficulté, à fortiori dans le cas simplifié d’un SSD vierge. Une fois que l’installation est terminée, j’ai fait la copie des fichiers présents dans le disque dur de 2 To sur le SSD. La copie réalisée, j’ai démonté le disque dur inutile pour n’avoir que le SSD.

Ensuite, c’est l’installation des différents programmes et la récupération des fichiers de configuration. Attention, si vous faites une installation par l’Ubuntu Software vous aurez une installation de programmes dans leur forme snap. Il reste toujours la possibilité d’installer des programmes deb en faisant en ligne de commande sudo apt-get install nom du programme. Même si à terme on tend vers le tout snap, je privilégie pour l’instant le deb.

Pour récupérer mes programmes tels que je les avais laissés, il est nécessaire de récupérer le dossier de configuration. Dans l’explorateur de fichiers, CTRL H pour faire apparaître les fichiers et les répertoires cachés. Il suffit de faire copier-coller des différents dossiers des applications utilisées. Par exemple, .thunderbird se trouve à la racine du home. Pour la majorité des programmes, c’est dans le répertoire config.

Les programmes que j’utilise :

• VLC / Audacious pour les vidéos et la musique
• Google Chrome encore pour l’instant avec en complément Firefox.
• LibreOffice avec Language Tool comme correcteur orthographique et grammatical
• Jdownloader 2
• Ksnip pour les captures d’écran
• Thunderbird comme client mail
• Nomacs comme visionneuse d’images
• Filezilla comme client FTP

La liste doit être plus longue mais en fin de compte j’utilise de moins en moins de logiciels.

Premiers problèmes, la faute à Snap

J’ai eu des soucis de mise à jour avec Snap, impossible de rafraichir la liste des paquets. On mettra ça sur le compte d’un grand nombre de manipulations simultanées. Pour réussir à m’en sortir, et ce, malgré un reboot, j’ai dû tuer la tâche.

J’ai eu plusieurs plantages de l’explorateur de fichiers ou du player « vidéo » que j’ai fini par désinstaller au profit de VLC. Il est prématuré pour évoquer une potentielle instabilité de la distribution. Pour l’heure j’ai réussi à réinstaller la quasi-totalité de mes services en moins de deux heures, en tenant compte de la lourde duplication des fichiers.

Il faudra de toute façon creuser et se rappeler que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Chaque distribution possède ses avantages et ses inconvénients. On peut supposer toutefois que de se ranger du côté d’un gros projet et suivi par une entreprise et communautaire aura des avantages dans le long terme.

Remarque : il est tout à fait possible d’utiliser des paquets flatpak sous Ubuntu comme il est possible d’ajouter des snap dans des distributions qui n’ont pas fait ce choix par défaut. Le côté usine à gaz par contre est discutable, il va être urgent de trouver une harmonie dans cette trop grande diversité.