Vampire survivors est un jeu qui coûte une misère et qui pourtant fait une hype monumentale. Totalement justifiée, un jeu vidéo qui interpelle quand même sur le jeu de façon générale.
Vampire survivors, le jeu d’un seul homme
D’après la page Wikipédia, on peut lire que Lucas Galante, son auteur, a lancé le jeu en 2020. Il était alors au chômage. Il s’agit donc du jeu d’un seul homme comme on en faisait à l’époque. On pense notamment à Prince Of Persia de Jordan Mechner qui réalisait seul ses jeux vidéos. Le jeu était une véritable révolution, le développeur avait capturé les mouvements de son frère pour les réutiliser dans le jeu. Techniquement, tout le monde était bluffé par les animations si réalistes. Vous pouvez d’ailleurs retrouver cette épopée sur la chaîne YouTube de Jordna Mechner.
Avec Vampire survivors, nous sommes à des années lumières de ce que peut offrir un Elden Ring, et on ne s’étonnera pas d’avoir un jeu intégralement en 2D avec les sprites à l’ancienne. L’intérêt du jeu n’est pas dans ses graphiques mais ailleurs.
Un rogue lite qui prend bien
La prise en main est assez étonnante, car durant tout le jeu, vous ne ferez que bouger le personnage. Vous ne tirez pas, c’est automatique, il n’y pas d’autre contrôle. Ce choix qui pourrait paraître limitant ne l’est pas. Vous allez affronter des hordes d’ennemis de plus en plus puissants. Ces derniers lâchent des gemmes qui font augmenter votre barre d’expérience. Lorsque la barre est pleine, vous avez un pouvoir de plus.
Les pouvoirs sont assez variés, ils démarrent du fouet jusqu’au chat sur des personnages que vous pouvez débloquer durant le jeu. Car c’est ici une force du concept, comme dans tout rogue lite, on débloque des améliorations permanentes mais les niveaux possèdent des secrets. On va donc débloquer des personnages cachés dans des cercueils à certains endroits du jeu. Ceci se faisant grâce à l’or disséminé dans le jeu provenant de chandeliers ou des coffres apparaissant lorsqu’on a tué des « boss ».
Comme vous pouvez le voir dans les écrans ci-dessous, les fins de niveau sont totalement délirantes, les effets des sorts, aussi puissants soient ils, restent souvent insuffisants pour arrêter les nuées de monstres. Quoi qu’il arrive, au bout de trente minutes, la mort intervient et finit par vous anéantir.
On remarquera que certains sont allés jusqu’à expliquer comment réaliser l’impossible, tuer la mort. Et c’est ici qu’on voit la richesse du jeu, la mort se rajoute alors dans les personnages jouables. De la même manière, vous allez à un moment trouver une manière de détecter les passages secrets, si bien que vous serez dans l’obligation de revenir dans des niveaux déjà faits. À partir de mécaniques simples, mais parfaitement maîtrisées, on a tendance à revenir de façon systématique au jeu avec plaisir.
David contre Goliath
Comparer Vampire Survivors avec Elden Ring pourrait ne pas avoir de sens, il y en a pourtant un. Il a autant de sens que payer une poupée à 1500 € et voir votre enfant jouer avec la boîte en carton. La notion de technique pour un jeu vidéo ne veut plus rien dire. Elle peut effectivement être un critère favorisant l’accroche mais elle ne fait pas tout.
Il est certain qu’un réalisme accru dans un jeu vidéo ou même dans un film, les scènes qui estomaquent, sont souvent les scènes dont on se souvient. Et pourtant l’intérêt du jeu ne tient pas dans une scène mais bien dans l’amusement.
Le succès du Steam Deck démontre de la même manière que les joueurs ne sont plus en recherche de résolution 4K et de 60 fps. Le joueur cherche à jouer, tout simplement. Pourtant, les fabricants, plutôt que d’inventer de nouveaux concepts, d’essayer de nous donner l’envie de jouer, se contentent de favoriser la puissance des machines. Une stratégie qui en manque de composants montre ses limites et finira par faire fuir les consommateurs, qui chercheront une autre façon de jouer.
Dans une période de crise, acheter une console difficile à trouver à 600 € pour des jeux à 90 € parait difficilement tenable. Alors que je lorgnais un temps du côté de la dernière Xbox, je vais prendre le temps. Le temps de voir enfin arriver la fibre optique et jouir du streaming PC. Et puis prendre le temps de voir. La bataille qui fait rage dans les services de VOD nous montre qu’à terme, c’est l’augmentation des prix. Tout ceci nous montre qu’il est urgent d’attendre et de profiter du retrogaming ou de la scène indépendante.
Drôle de parti pris.
Je m’éclate en ce moment sur le dernier God of War, donc c’est un bon jeu pour moi,
Vu la gueule de ce jeu vampire machin, aucune chance que je m’amuse (comme les From Software) donc ce sont de mauvais jeux (pour moi).
C’est comme dire que le cinéma ne vaut que pour les films d’auteurs français mais je t’ai pas encore lu dire ça 😀
Vampire Survivor est actuellement dans le Gamepass.
Je l’ai lancé pour tester et finalement, j’y joue pas mal en ce moment.
C’est sur que le graphisme n’est pas innovant, c’est même confus par moment.
Mais c’est très addictif car on a envie de faire mieux que les précédentes tentatives, un peu comme pour Hadès 😀
J’étais sceptique mais finalement ce mélange de Rogue, de Gauntlet et de Castlevania (pour l’univers, les armes) est dangereusement addictif. Effectivement, c’est moche et ça parle à une génération comme la notre quand ça peut sans doute en faire fuire d’autres. J’ai pigé l’enchainement temporel des niveaux avec les éléments à trouver pour progresser et passer le fameux élément bloquant et ainsi de suite. Reste que c’est répétitif et très limité en terme de leveldesign…pas de labyrinthe fixe ou aléatoire comme ses inspirateurs.
Ce n’est pas le même plaisir qu’un jeu premium AAA+ mais on y passe pourtant du temps. Alors c’est aussi pour ça qu’une bonne provision d’émulateur, aujourd’hui, ça le fait et que le marché des consoles d’émulation portables qui change tous les 3 mois continue de bien fonctionner aussi.