J’ai évoqué dans un dernier billet la problématique d’une Pop! OS qui ne serait mise à jour que de temps à autre. Dans la conclusion, j’expliquais que pour avoir une distribution Linux à jour, il fallait s’orienter vers une rolling release. Et dans les rolling releases Manjaro est certainement la distribution grand public la plus aboutie. Une rapide impression.
Attention ceci n’est pas un troll
Les communautés Linuxiennes sont très réactives et on agite le troll dès qu’on ne partage pas le même point de vue. De plus, le débat de la meilleure distribution Linux est totalement stérile et désuet. Avec une quantité tellement importante, chacun doit pouvoir trouver Linux chaussure à son pied.
Mon contexte est actuellement le suivant. Je suis en recherche d’une distribution solide pour pouvoir travailler au quotidien. J’ai besoin de certains logiciels et je dois pouvoir les installer facilement. Ces logiciels doivent être récents. Mon expérience Linux est longue de quasiment vingt ans, mais se concentre sur un univers à base de Debian. Ainsi, ce qui pourrait apparaître comme de la mauvaise foi n’est qu’un ressenti dans un contexte et une expérience donnée.
Il ne s’agit donc en aucun cas d’un test sur le long terme, mais d’évaluer la potentialité de retrouver rapidement mon environnement de travail sans effort.
Installation de Manjaro
La distribution Manjaro est ainsi, comme on l’a compris, une rolling release. Il s’agit en conséquence d’une distribution qui s’installe sur votre ordinateur et qui reçoit des mises à jour régulières. Quand une distribution comme Ubuntu est mise à jour tous les six mois pour des logiciels non indispensables, Manjaro peut être mise à jour tout le temps. Attention, les mises à jour de sécurité sont quant à elles régulières sur Ubuntu, la différence se situe sur des logiciels d’usage courant. LibreOffice par exemple n’est pas mis à jour régulièrement. Un navigateur comme Firefox, oui, car continuellement, on corrige des failles de sécurité.
Manjaro se présente sous différentes « saveurs » comme la majorité des grandes distributions Linux. Il s’agit pour ma part d’une erreur stratégique. En effet, un seul bureau à « développer » c’est éviter de se disperser sur les autres. C’est la stratégie adoptée par Pop! OS avec son bureau Cosmic. Les bureaux disponibles sont de plus très divers et la base KDE par exemple est pour ma part très instable. On multiplie donc la potentialité d’avoir des problèmes qui n’ont pas de lien avec la distribution.
J’ai fait le choix de prendre Xfce qui se rapproche le plus des vieilles versions de Windows. L’installation n’a rien de bien compliqué, on notera principalement le choix de la langue et du clavier au moment du boot. Ensuite la possibilité de différencier le mot de passe de l’utilisateur de celui de l’administrateur comme c’est le cas sur Debian mais pas sur Ubuntu.
Choisir des logiciels, ça se complique
Comme on peut le voir, nous sommes dans un bureau Xfce très classique. Je dois reconnaître à ma grande surprise que j’ai du mal. J’ai été utilisateur de Xfce pendant des années pour sa sobriété, je le suis ponctuellement au lycée, je trouve que cela a pris un sacré coup de vieux.
Comme on peut s’y attendre, au premier lancement de la distribution, on a des mises à jour. L’interface proposée est claire, il s’agit de pamac. Les utilisateurs des distributions à base Debian connaissent bien l’équivalent Synaptic. Dans le cas de Pop! OS on notera le pop! shop, le store d’applications plus visuel et plus actuel.
Dans mon billet sur Pop! OS, ma problématique était d’avoir LibreOffice dans sans version 7.4.x. Voici le résultat et c’est ici que ça se corse.
Si vous êtes attentifs et que vous regardez dans la colonne de droite, avec les icônes, il apparaît que c’est une version 7.3.6.2. On voit toutefois qu’il est possible de faire une installation dans la liste de libreoffice-fresh qui une version 7.4. À l’installation, on me propose ceci :
Il s’agit de choisir sa version de java indispensable pour le fonctionnement de certaines extensions de LibreOffice. Un utilisateur débutant n’a pas à faire ce choix, et pour ma part ne sachant lequel choisir, j’ai pris celui par défaut. Comme on peut le voir, ça passe.
Openboard est un logiciel que j’utilise régulièrement, y compris en classe.
Le logiciel n’est pas disponible dans les paquets. Il faut activer la prise en charge des snap, les mêmes que je ne veux pas dans Ubuntu pour avoir une prise en charge. Cette activation se fait en ligne de commande. Si on peut dire qu’Openboard est un paquet exotique, que dire du navigateur Google Chrome. Effectivement, on peut rétorquer qu’il est propriétaire et qu’il ne s’agit donc pas d’une priorité, au contraire. Pourtant, on va retrouver Steam qui n’a rien de libre. Voici la procédure à suivre telle qu’on la trouve :
Activer AUR quand tu débarques, ça ne paraît pas nécessairement évident. Ce type de réponse laisse aussi présager du niveau de connaissance des utilisateurs. Concrètement, si pour la personne qui répond, trouver AUR paraît naturel, c’est que peut-être la distribution ne s’adresse pas à tout le monde. Avec quelques recherches, on trouve assez facilement. On voit qu’on trouve aussi les flatpak.
Une fois installé, de nombreux logiciels deviennent accessibles dont Openboard.
Conclusion
Les fervents défenseurs de la distribution me feront remarquer que si j’avais commencé par le début, à savoir activer le dépôt AUR, je n’aurais même pas besoin de faire ce billet. C’est vrai. Toutefois. Comme je l’ai indiqué, il reste important de contextualiser. Ce billet a été écrit en même temps que j’ai installé la distribution. Je l’ai donc écrit en fonction de mes découvertes.
Du fait d’être un utilisateur expérimenté Linux, j’ai su directement comment orienter mes recherches. Néanmoins, je trouve que c’est peu convivial et peu intuitif pour du grand public. Reste à savoir si sur le long terme la distribution offre la stabilité (théorique) des distributions basées sur des cycles.
bonjour Cyrille ,
utilisateur de manjaro depuis 6 ans , a ce jour j’utilise pacman & yay ( AUR)
le souci pamac est surtout lié
– a AUR
– a la liste mirroir qui n’est PAS LA MEME que celle de pacman , j’insiste bien la dessus , avec de plus des notions de conservation nb de version qui peuvent être différents
a ce jour pacman a fait ces preuves ( je suis en testing )
par contre pamac pose le souci de « bons résultats »
autre point très important avec pamac et AUR
le circuit général est
Archlinux Stable > Unstable ( manjaro ) > Testing (Manjaro) > Stable Manjaro
si Archlinux met en avant de nouvelle version , celle ci ne sont pas immediatement compatible avec la version Stable manjaro , cela s’applique surtout à AUR ….
il y a quelques années Philm fournissait tous les 2 a 3 jours en Testing , c’est mainteant un peut plus long , une semaine
s’il y a une faille de sécurité , on attends la version d’Archlinux ( stable ) —> Testing et Stable
( ex les navigateurs )
sinon je te conseille EndevourOs , installeur est toujours calamarès , de bien lire sur le site les « mini » wiki assez bien fait , et tu sera sur une archlinux + AUR ( ajouter par exemple yay )
il fait un peu peur ton message 🙂
Autant j’ai compris le billet dans son ensemble mais j’ai décroché au premier commentaire
alors si tu veux vraiment avoir peur ,
pendant un certain temps au début de systemd , on avait la dernière version « stable » ( soit disant) en testing ,
et il y a eu des erreurs cumulés sur une version pendant 1 a 2 mois , par équipe systemd
j’ai bien failli flinguer mon système , car au dernier moment sur le forum , voulant faire un downgrade on m’a très rapidement répondu que les 30 dernières versions n’étaient pas valides ( cad chaque version proposé sur le miroir était ko )
je ne pouvait pas éteindre la machine ,( maj appliqué , KO au prochain redemarrage et sans doute réinstall qui m’attendais par la suite),je suis simplement revenu sur le stable .
c’est plus le cas maintenant on reste sur une version alignée avec archlinux dit « stable »
autre particularité , je te conseille d’ajouter les autre noyaux a minima ( de la 5.4 ou 5.10 sinon 515 LTS + 6.0)
il faut faire attention pour :
– les premières versions des nouveaux noyaux , et pour certains de drivers ethernet ( realtek ) ou wifi
– la montée majeur de version driver video ( mesa , xorg , wayland )
– la montée majeur de version de systemd et networkmanager
– en ce moment pour la partie audio entre pipewire , plumber vis a vis alsa , jack ou pulseaudio )
J’utilise maintenant manjaro depuis 2 ans sans trop de soucis. Un petit problème de driver vidéo due à une incompatibilité avec le noyaux utilisé mais c’est tout. Sinon le système est incroyablement performant.
J’ai néanmoins perdu internet depuis la dernière MAJ et impossible de le récupérer, pourtant j’ai bien une IP et un DNS . Je vais devoir réinstallé je pense.
Donc pas un OS pour les néophytes complets.
LibreOffice 7.4.2 et Openboard disponible chez Debian GNU/Linux bookworm/sid, est-ce que c’est plus risqué que chez Manjaro ? C’est le choix que j’ai fait mais chacun fait comme il veut 🙂
A pluche.
J’ai installé Manjaro sur un vieux portable et c’est plutôt véloce. En revanche, galère pour installer Signal-desktop, par exemple pour lequel certains paquets sont manquants et donc impossible à installer.
Par ailleurs, des mises à jour à 800Mo voire 1Go pour la dernière ça risque de caler pour ceux qui ont peu de bande passante. Rien de dispo pour eid-software (lecteur de carte ID) si ce n’est un tar.gz.
Retour vers Mint qui, au final, s’avère aussi rapide et qui reste pour moi la distribution Linux grand-public (du moment)
Au-delà des commentaires bien lolesques, faut se poser la question première : qu’est-ce qu’une distrib. « grand public » ?
Une distrib. qui marche out-of-the-box (les plus connues font ça normalement) ET qui permettent d’installer facilement les principaux logiciels.
Pour LibreOffice, la version importe peu (sauf pour les powers users comme toi) donc elles sont aussi toutes qualifiées.
Pour les navigateurs Internet (c’est le logiciel le plus utilisé par le grand public) :
– Firefox : présent de base partout, faudra juste faire gaffe à la version mais je doute qu’il y ait de gros soucis sur ce point)
– Google Chrome : le navigateur le plus utilisé.
Et ton billet montre… que Manjaro est disqualifiée de l’appellation « grand public » car il faut bidouiller (oui, 3 clics c’est bidouiller ET rebutant pour un.e débutant.e sous Linux).
Par curiosité, je viens de regarder sur le « Ubuntu Sofware » : pas de Google Chrom*.
Conclusion : y’a encore du boulot.
Pour info, sous Ubuntu, en théorie, c’est du snap pour Google Chrome mais sinon c’est dispo en allant sur le site de Google…
Conclusion bis : si tu veux aller sur Linux SANS AIDE, tu as intérêt à utiliser du libre, comprendre Firefox
Conclusion ter : si tu veux de l’aide (IRL), utilise déjà des logiciels libres quand même 😀
Je ne me souviens plus pourquoi tu as mis de côté Debian mais LMDE 5 Elsie (LinuxMint version Debian, précision au cas ou) coche tes demandes il me semble.
– Base Debian stable et donc paquet .deb
– Un seul bureau, Cinnamon, plutôt agréable à l’usage.
– Installation simple et base logiciel légère avec quelques outils Mint plutôt pratique.
– Via les dépôts de la distribution Firefox et Chromium à jour, Firefox esr disponible dépôts Debian et installation de Chrome directement depuis Google.
– Dépôts « Backports » actifs mais non prioritaires avec Openboard 1.6.1 & Libreoffice 7.4.2.
Quine !?
Debian pas assez à jour à mon goût, pas assez out of the box au niveau de l’esthétique par exemple.
Pour le coup LMDE coche la case de l’esthétisme.
Via la logithèque il y a l’accès aux Flatpacks en complément, bien que certains logiciels soit plus à jour via les dépôts Mint ou Backports et correspondent aux versions « officielles ».
Peut être avant de choisir et d’installer une distribution faire le point sur les applications que l’on utilise au quotidien et regarder, pour les plus exotiques, si elles sont supportées par telle ou telle distribution (aller voir sur les forums entre autre). Concernant libreoffice que j’utilise au quotidien j’en suis à la version 7.3.6.2 (sur calculatelinux), si problèmes d’importation de documents office de Microsoft (très rarement quand même) j’ai installé une copie Chinoise d’office : WPS (portée sous Linux) qui ouvre tout ! Mais très sincèrement cela a du m’arriver 3 fois saur les 2 dernières années.