One shot, numéro 4

Au programme de ce one shot numéro 4 : des géants, l’ascension d’un délinquant, un singe qui invente une religion et la mort au chômage.

Giants – Brotherhood

Dans un futur proche, la terre est aux mains de géants. On suppose qu’ils sont arrivés avec un astéroïde qui s’est écrasé sur la terre. Les humains sont obligés de vivre sous la terre. On va suivre le parcours de deux jeunes garçons qui cherchent à intégrer une bande. En effet, les humains, au lieu d’essayer de se sauver, sont dans des quêtes de domination. Ils cherchent à récupérer l’ambrenoir, une substance issue des géants et qui fait office d’énergie.

Lors d’une mission, les deux amis vont être séparés. L’un va poursuivre une quête de domination et de violence pendant que l’autre va découvrir qu’une alternative existe. La bande dessinée est vraiment plaisante. Les graphismes sont très chouettes avec ses géants, le design fait parfois penser aux monstres d’Evangélion. Si le scénario est plutôt classique, les frères ennemis, le post-apocalyptique, ce one shot est très bien mené, le graphisme est magnifique, le travail autour des géants très réussi.

Dans mon village on tuait des chats

C’est le titre de la bande dessinée et la phrase d’accroche d’une bande dessinée sans morale. Il s’agit de l’histoire d’un adolescent qui découvre le secret du boucher. Ce dernier tue des chats et en fait des pâtés. L’adolescent, provocateur et rebelle, fait comprendre au boucher qu’il sait. La situation va devenir compliquée lorsque ce dernier le prend en apprentissage.

La bande dessinée aurait pu s’arrêter ici, mais elle va beaucoup plus loin puisqu’on va suivre le parcours du jeune de la maison de correction au grand banditisme. Ainsi, ce dernier va profiter de toutes les occasions pour grimper dans la hiérarchie criminelle. C’est typiquement une bande dessinée comme je les aime, on ne sait absolument pas jusqu’où les auteurs vont aller, on se laisse embarquer par cette histoire pour le moins sordide.

Le crépuscule des idiots

Le one shot part du postulat suivant. Dans les années 50 et 60, on a envoyé des singes dans l’espace, certains n’ont jamais été retrouvés. L’histoire se déroule, je pense, au Japon, puisqu’on y voit des singes profitant des sources chaudes. C’est surtout un énorme singe et sa compagne qui profitent de ces sources. Taro, le chef, fait régner la loi par la force. Les autres singes n’ont d’autre choix que de se soumettre.

Un jour, les singes trouvent une capsule spatiale. À son bord, un de ces fameux singes envoyés dans l’espace. Plus intelligent que les autres, il réussit à retourner la population en inventant une religion. Le crépuscule des idiots est une critique sévère de la religion, de la crédulité et de la manipulation des masses. La bande dessinée est amusante, mais je trouve que d’une part elle de parti pris, d’autre part les ficelles sont grosses.

En effet, l’histoire telle qu’elle est décrite ne laisse pas la place à une religion bienveillante, la foi, elle n’est qu’un simple outil de contrôle.

Toutes les morts de Laila Star

La mort vient de se faire virer. On se demande bien sûr pour quoi. Un enfant va naître, il va inventer l’immortalité. Alors forcément, il n’y aura plus besoin de la mort, CQFD. Le chômage pour la mort, c’est la réincarnation dans un être humain. La mort comme dernière volonté demande à se faire réincarner à proximité du bébé. Elle va prendre le corps d’une jeune femme du nom de Laila Star qui vient de mourir. On se doute de la nature de sa demande, s’incarner à côté du bébé, c’est l’occasion de le tuer. Si le nourrisson meurt, pas d’immortalité, la mort retrouve son travail. Il apparaît qu’elle en est incapable.

Le titre, toutes les morts de Laila Starr laisse supposer qu’il va y avoir plusieurs morts, et c’est le cas. À chaque fois qu’elle meurt, un grand nombre d’années s’écoulent entre sa disparition et sa réincarnation. À chaque fois, elle va intervenir dans la vie de Darius à différentes périodes de son existence.

La bande dessinée est très joliment dessinée et a fait le choix de se situer en Inde. Par le fait, les divinités représentées tout comme les villes, cassent avec le modèle occidental, ce qui est original. Très poétique, très philosophique, une jolie leçon sur la vie avec… la mort.

One Comment

  1. Merci pour les conseils, je pense que je vais essayer de trouver Laila Starr.
    J’avais également bien aimé « Dans mon village on mangeait des chats ».
    Pour les oneshot, il y en a pas mal dans les comics, c’est d’ailleurs souvent les histoires de super heros que je prefere, le coté oneshot permettant aux auteurs beaucoup plus de libertés.
    « Wonder woman, dead earth » par exemple.

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