Elden Ring, partie 1

Les enfants, pour la fête des pères m’ont acheté Elden Ring, j’ai rallumé la console pour la première fois depuis le début de l’année scolaire. La rédaction de cet article s’adressera uniquement à ceux qui connaissent l’univers des « Souls ». En effet, il s’agit du jeu le plus marquant de l’année, pour certains de l’histoire du jeu vidéo, vous ne manquerez pas d’articles pour vous expliquer les grands principes. Pour ma part, je vais surtout m’attacher à donner un avis très personnel, de celui qui a terminé tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Soul.

Un peu d’historique personnelle

Au moment où j’écris ces lignes j’ai 47 ans, je suis gamer depuis que j’ai l’âge de tenir une manette. J’ai joué sur borne d’arcade, sur ordinateur, sur console. Ma première véritable machine de jeu fut l’Amiga 500 et je pense que mon jeu préféré, c’était Dungeon Master qui introduisait un véritable défi. J’ai vu arriver la casualisation du jeu vidéo avec la Wii et la DS et qui s’est propagée à tout le monde du jeu vidéo. Je pense notamment à des jeux comme Uncharted où le joueur est tellement guidé qu’on a parfois l’impression de regarder un film.

Dark Souls premier du nom

Le premier Dark Souls est une grosse surprise. Dès les premières minutes du jeu, vous comprenez qu’il se passe quelque chose d’inhabituel. Un monstre gigantesque vous tombe dessus, vous n’avez d’autres choix que de fuir. Pas d’aide, pas d’indication ou presque, vous êtes à l’abandon. Le jeu casse complètement les codes de la facilité pour une expérience difficile où vous ne cessez de mourir.

Le mot difficile pour définir les Souls, est impropre. Le mot c’est exigeant. Dans un Souls quand vous mourrez, c’est votre faute. Vous n’aviez qu’à être meilleur. On comprend alors que des joueurs dont je fais partie ont adhéré totalement au concept. Avec la série des Souls, le jeu vidéo redevient un défi.

J’ai terminé l’intégralité des Souls, Sekiro, et les nombreux clones des Souls. Si j’arrive encore à jouer à d’autres types de jeu, c’est vraiment dans les Souls que je trouve mon bonheur.

Elden Ring se sert largement dans ses ancêtres

Ce serait mentir que de dire que le jeu n’est pas bon, mais je vais toutefois m’attacher à relever les points critiques. La première chose, c’est que j’ai du mal à comprendre la place de George R.R. Martin dans l’histoire. On retrouve les mêmes travers que dans les Dark Souls, à savoir un mysticisme incompréhensible. Alors qu’une série comme Game of Thrones est pour le moins carrée. Ici la grande majorité des dialogues restent difficilement intelligibles.

On me dira qu’on ne joue pas au Souls pour l’histoire, c’est vrai. On me dira aussi que cela donne du grain à moudre à des gens qui vont essayer de décrypter un message, certainement inexistant. Néanmoins, on aurait voulu un jeu plus accessible, un jeu avec lequel on peut s’attacher à l’histoire autant qu’au défi. Ça ne sera pas pour cette fois.

Le second point, c’est le nombre d’emprunts à l’ensemble des jeux de From Software. Ça commence dès la création du personnage avec des classes très basiques et puis c’est partout. Regardez par exemple la capture ci-dessous, il s’agit pour moi de l’équivalent du dernier géant qu’on croise dans Dark Souls 2 et cet élément va avoir une influence assez importante sur le jeu.

De nombreux lieux donnent des sensations de déjà vu. Par exemple, vous trouvez un endroit qui ressemble à un marais avec des monstres qui vous projettent des missiles guidés. Ceux qui ont fait Dark Souls 2 se souviendront de cet endroit horrible avec des magiciens qui envoient des missiles guidés et un niveau d’eau plus ou moins profond qui fait qu’on peut se noyer.

Pour l’instant une difficulté en berne

N’allez pas y voir de la prétention dans ce que j’écris, et vous noterez que j’ai écrit « pour l’instant ». Je prends le temps comme toujours, j’ai passé le cap de la petite vingtaine heures de jeu. J’y passerai certainement plus de 100 heures, partant du principe que je suis un grand explorateur. J’ai fini le « premier » boss du jeu Godrick, je l’ai passé en trois essais le temps de comprendre le pattern. Je ne joue pas en multijoueur. Je le ferai peut-être quand j’aurai fini le jeu en solo, comprenez que c’est au pur talent.

Quelques explications à mon sens :

  • Forcément, quand on a fait l’intégralité des jeux du type, on est quand même prêt. Alors que le joueur lambda panique lorsqu’il voit débouler un monstre gigantesque, je sais pour ma part que je vais probablement mourir et je regarde. On apprend avec ce type de jeu la philosophie du die and retry.
  • Comme indiqué plus haut, de nombreux monstres avec un pattern connu. Lorsque je suis tombé la première fois sur le golem c’était au fond d’un mini-donjon. J’ai su d’entrée de jeu qu’il faut qu’il fallait s’attaquer aux tendons pour le faire tomber.
  • C’est un open world ce qui est problématique pour un Souls. La force d’un Souls c’est d’avoir une carte qui a été réalisée au millimètre par les développeurs. Si le développeur a posé un monstre à cet endroit ou un piège, c’est qu’il sait que vous allez y passer. Le passage à l’open world va forcément casser cet aspect. On a l’impression de retrouver Sekiro avec des armées de monstres jouant plus sur le nombre que sur la difficulté du monstre.
  • Et toujours parce que c’est un open world, vous n’affrontez pas la difficulté jusqu’à la dépasser, vous pouvez faire du level. Il est possible de faire du level dans Dark Souls mais c’est moins évident qu’ici. La carte est tellement grande que vous avez la liberté de partir très loin, très longtemps et de revenir avec un autre niveau.
Godrick sait allumer le feu !

Avec Elden Ring, le plaisir est au rendez-vous

Les heures s’enchainent et il n’y a pas de véritable lassitude. Néanmoins, je sais qu’à un moment, comme c’est le cas avec Fenyx Rising par exemple, j’arriverai à un point de lassitude. Car comme je l’ai indiqué plus haut, il s’agit bien d’un open world avec des éléments de Souls. L’exemple type, ce sont les caves ou les grottes. Elles apportent des bonus, elles sont facultatives, mais je viens de passer une nouvelle grotte dans laquelle j’ai croisé le même monstre avec des bêtes en plus. L’effet de surprise en prend un coup, la passion pour le jeu aussi.

Bien sûr, je ne peux que recommander le jeu pour les amateurs de Souls mais en prenant toutefois conscience que l’expérience est moins passionnante et qu’elle souffre des mêmes défauts que tous les open world. On erre beaucoup même si le cheval aide beaucoup et que les combats avec celui-ci restent accessibles, on farme beaucoup, on répète.

Et pourtant, malgré cette répétition, on a du mal à décrocher des paysages magnifiques, des quelques surprises, de l’envie d’aller toujours plus loin, de réaliser les quêtes et ainsi de suite.

6 Comments

  1. C’est marrant, moi c’est l’inverse : « Je pense notamment à des jeux comme Uncharted où le joueur est tellement guidé qu’on a parfois l’impression de regarder un film. » bah c’est ce que je recherche souvent.
    Les jeux d’aventure à histoire.
    Je déteste le die and retry, mais je comprends qu’on puisse aimer autre chose of course…
    Par contre la hype fait pitié, Elden Ring a été le jeu putacliquesque pendant des mois…

    1. Je pense que la hype est quand même légitime parce qu’il y a une véritable communauté derrière ça. J’entends par là que c’est typiquement des jeux dans lequel l’engagement des joueurs est important. Pour le reste, comme je l’ai dit, je joue de moins en moins souvent mais quand je joue c’est comme quand tu vas au cinéma, faut en avoir pour son argent.

  2. pour ce jeu je conseille de voir
    – le guide de Ex Serv
    – atonium qui a au début essayé le build force

    tu n’as pas indiqué le type de personnage / build que tu as pris

    1. Je viens de passer le second boss du jeu en quatre fois. Comme il a deux phases de jeu différentes, la première pour comprendre à chaque phase, la seconde pour triompher. Comme à mon habitude, je joue équilibre entre la force et la dextérité. La magie j’y viendrai peut-être pour une seconde partie qui ne sera pas pour tout de suite. Je confirme en effet la map gigantesque et la durée de vie du jeu. Pour les DLC, je suis persuadé qu’ils viendront, commercialement c’est rentable.

      j’expliquerai l’intérêt de ma manière de jouer dans le prochain billet, je ne sais pas combien je vais en faire. En ce qui concerne le monstre en trois coups, je ne partage pas. C’est justement quand ça se corse un peu que ça commence à devenir intéressant.

  3. au vue des commentaires d’Atonium ,
    il n’y a AUCUN DLC a prévoir pour ce jeux ,
    la carte MAP est titanesque

    il y a sans doute un besoin à certaines étapes de farmer pour avoir un équipement plus élevé

    rappel : si tu ne tues pas les monstres en maximum 3 coups
    tu ne devrais pas être à cet endroit

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