Comme on l’a déjà vu à plusieurs reprises, on fait de bonnes histoires avec les Grecs. Bandes dessinées, jeux vidéos, les exemples ne manquent pas. On a non seulement les guerres, les passions, mais on a aussi la magie, avec la présence des dieux Grecs. C’est donc un univers particulièrement riche. Avec les années, en grattant davantage, on a réussi à faire émerger davantage de diversités en opposant les athéniens et les spartiates. Les athéniens représentent la culture, la civilisation, la stratégie quand les spartiates représentent la brutalité, des guerriers sanguinaires formés au combat depuis l’enfance.
Ces super guerriers grecs ont inspiré pas mal de productions dans l’univers culturel.
300, les spartiates au cinéma
À mon sens, deux productions majeures auront mis au devant de la scène les guerriers spartiates : les films, 300, God of War. God of War c’est l’histoire de Kratos, guerrier de Sparte qui va gravir les échelons jusqu’à devenir le nouveau dieu de la guerre. Le premier God of War date de 2005 et il est devenu l’un des jeux phares de la PlayStation. On y incarne, comme on peut s’en douter, un guerrier particulièrement violent. La série des God Of War jusqu’au dernier épisode sur PS4 qui prend un tournant, est un véritable exutoire où l’on tue tout ce qui bouge.
Le jeu vidéo reste tout de même plus confidentiel, moins universel, c’est certainement la série 300 qui pousse les spartiates au devant de l’écran. Avant d’être un film, 300 est une bande dessinée de Franck Miller à qui l’on doit, entre autres, Sin City. Le roi Léonidas décide de stopper l’armée de Xerxès qui ravage le monde avec seulement 300 guerriers.
Au niveau de l’histoire, c’est plutôt limité, je pense que ce que le film a apporté, c’est un renouveau dans le péplum puisque c’est de cela dont il s’agit. Le film a été tellement adulé qu’on en a même fait une parodie. Il faut dire qu’avec ces hommes musclés qui se promènent torse nu en permanence, le film en fait des caisses. L’esthétique est en outre indiscutable, 300 ce sont des effets de couleur, des jeux de lumière, une mise en scène exceptionnelle. Fort de ce succès, un second film est sorti. Ni vraiment un préquel, ni vraiment une suite, il présente les événements qui se déroulent avant, après et au même moment, mais du point de vue des Athéniens. Le film conserve les mêmes qualités que le premier, les deux sont excellents.
Oracle
C’est un vieil homme qui se présente comme un oracle et qui va raconter des histoires. La bande dessinée est composée de dix tomes magnifiquement illustrés. La première histoire commence avec la Pythie qui a donné son nom à Pythagore. Une femme magnifique, qui lit l’avenir et qui doit rester vierge si elle veut conserver son pouvoir de divination. Un soir, Apollon, dont elle est la prêtresse du temple, apparaît et la prend de force. Elle a une dernière vision, celle d’Apollon prenant le pouvoir de l’Olympe et tuant Zeus, le roi des dieux. Elle va demander au roi des Spartiates de partir tuer Apollon.
Ce premier tome est tout simplement bluffant, car on a l’habitude de voir les hommes subir les caprices des dieux. Des hommes qui s’attaquent aux dieux, c’est particulièrement rare. L’ascension des spartiates sur le mont Olympe est protégée par tout le bestiaire de la mythologie grecque. Centaure, gorgone, cyclope, un dessin magnifique au profit de scènes de batailles pour une histoire très bien ficelée.
À l’instar de nombreuses bandes dessinées modernes sous la direction d’Istin à l’on doit les terres d’Arran (elfes, orcs, nains) la bande dessinée est réalisée par différents auteurs et dessinateurs. Cette technique, comme je l’ai déjà écrit, permet de multiplier rapidement les ouvrages. La série a été bouclée en trois ans, de 2014 à 2017. Le fil rouge entre les albums, c’est la rencontre entre l’Oracle et Homère, de son enfance jusqu’à sa mort. L’oracle ne vieillit pas, et à chaque rencontre, il raconte une nouvelle histoire à Homère.
De façon générale, dans chaque histoire, on retrouve des hommes qui s’opposent aux dieux. C’est une série d’un très bon niveau que ce soit pour le dessin ou pour les histoires. Un vrai coup de frais dans la mythologie grecque.