Numéro 10 – Vidéos et chaînes pertinentes

Nouvel épisode des vidéos et chaines pertinentes et nouveau billet écrit à quatre mains. Au programme, une interrogation sur la mort de la créativité dans l’industrie de la musique. Un reportage sur le crédit social Chinois. Le dessous des cartes autour de l’Ukraine, et enfin une vidéo sur la résurrection.

Peut-on encore écrire des chansons originales ?

Cette vidéo est issue de Tracks chez ARTE. La chaîne s’interroge sur la possibilité de créer de nouveaux titres. La vidéo présente dans un premier temps des hits présents et passés, avec parfois des reprises de reprise. On y aborde bien sûr l’aspect juridique avec des paiements de droits d’auteur et la limite fine entre le plagiat et l’hommage. Enfin, on abordera la question de la possibilité du renouveau. Je ne suis personnellement pas choqué par la démarche parce que c’est une démarche qu’on voit partout : jeux vidéos, cinéma, alors pourquoi pas la musique. Il faut reconnaître par exemple que dans le cinéma, certains films en noir et blanc sont difficiles d’accès pour un jeune public, moi le premier alors que je ne suis pas jeune. Si pour le cinéma ou pour le jeu vidéo ça a du sens, alors pourquoi pas dans la musique ?

On se rendra toutefois compte qu’il ne s’agit pas ici de remettre un titre dans l’air du temps, mais une fois de plus l’aspect mercantile de la chose. En effet, un jeune aura certainement entendu l’air quelque part, dans la voiture de ses parents peut-être, il lui est donc familier. Rajoutons à cela qu’on ne reprend que des hits, vous avez alors toutes les bases pour un nouveau hit.

Force est de constater que même si la vidéo se veut encourageante pour les nouveautés, je trouve que justement on voit de moins en moins de choses nouvelles.

Ma femme a du crédit. Les vidéos de la chaîne parlementaire

LCP pour la Chaîne Parlementaire, est la chaîne de l’assemblée nationale. On peut être surpris de trouver des vidéos issues de l’assemblée, c’est pourtant le cas, et c’est très souvent pertinent. Durant un an, un journaliste français a filmé son épouse chinoise dans la Chine moderne. Il explique, au travers de leur quotidien, le principe du crédit social Chinois et la surveillance de masse. Avec un système de caméras partout, une caméra pour deux habitants, les faits et gestes des habitants sont enregistrés en permanence. Ainsi, si un citoyen jette un morceau de papier par terre, il apparaît en grand écran pour lui coller la honte. De la même manière, son crédit est diminué, ce qui veut dire qu’il n’aura pas accès à certains privilèges. Un mauvais payeur, un fumeur, peut se retrouver interdit de train.

La vidéo est très intéressante sur de nombreux aspects. D’une part, tout l’aspect historique est expliqué, on analyse le comment on en est arrivé là. D’autre part, le fait qu’il s’agisse d’une Chinoise avec un regard relativement neutre de son époux est plus crédible que nos indignations européennes. Plus que de la soumission ou du dépit, l’épouse du journaliste est plutôt du côté de l’indifférence. Pour elle le paiement par reconnaissance faciale c’est pratique. Ne faisant rien de mal ou d’illégal, son crédit social est important, elle ne s’intéresse pas aux limites du système comme l’opposition politique.

Le dessous des cartes, des vidéos de Arte

Comme Cyrille vous a proposé une vidéo d’Arte, je vais en remettre une couche. Tout le monde connait « Le Dessous des Cartes ». En effet, cette émission est à l’antenne chaque semaine depuis 1990 ! Elle fut créée et pensée par le géographe et politologue Jean-Christophe Victor. L’homme est décédé en 2016. L’émission est depuis animée par Emily Aubry.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’émission a changé de rythme et sort plusieurs fois par semaine une pastille de quelques minutes. Elle fait ainsi le point sur la situation, en plus de l’épisode hebdomadaire de 10 minutes.

Malgré son âge, cette émission sait s’adapter en proposant des sujets toujours en lien avec l’actualité. Elle réussit le tour de force de rendre accessible la géopolitique au plus grand nombre.

The Story of Easter (Jesus’ Sacrifice)

Ça n’a l’air de rien, mais avec Benjamin, nous enseignons dans un lycée agricole catholique. Si dans notre quotidien, ça ne change pas grand-chose dans notre métier, il est impossible de passer outre certaines dates clés de la chrétienté. Pâques n’est pas la fête où se l’on casse le ventre avec des chocolats mais la résurrection du Christ.

Parler de l’évangile à nos jeunes, de la foi, cela reste complexe pour plusieurs raisons, la captation de l’attention en fait partie. J’ai cherché des vidéos qui expliquaient, par rapport à la bible, la résurrection. C’est compliqué. Je n’ai rien trouvé en français de simple, d’attractif. En effet, on a soit une présentation très austère par des gens qui ont la foi, parfois même des prêtres, soit des gens qui essaient de disséquer.

Comprenez que si vous voulez expliquer la Pâques, l’idée n’est pas de se demander si Jésus a existé, si c’est vrai, si c’est faux. L’idée, c’est d’expliquer comment la résurrection est décrite dans la bible.

L’anime ci-dessous est certainement simpliste en anglais, parfois traduit de façon approximative par YouTube. Il a toutefois le mérite en quelques minutes d’expliquer la résurrection du Christ.