Ce scrutin est-il nul ?
L’élection présidentielle est dans deux jours. Peut-être êtes-vous comme moi à vous interroger encore pour qui vous allez voter. Cette interrogation prend de plus en plus d’ampleur sur les réseaux sociaux. À chaque fois, la problématique est la même : Si je vote pour mon candidat, celui qui est le plus proche de mes idées, alors qu’il n’a (d’après les sondages) aucune chance d’arriver au second tour, je me retrouverai quinze jours plus tard, avec deux candidats non désirés et loin de mes idées politiques.
Le casse tête du scrutin…
Alors que faire ? En favoriser un troisième, plus proche de la qualification, afin d’éviter d’avoir à choisir, comme en 2017 entre les deux même ? C’est-à-dire que je me retrouve au premier tour, à faire un choix de second tour ! Choisir le candidat « le moins pire » pour moi au lieu de choisir mon candidat « de cœur ». Et c’est là la limite de notre façon de voter.
Dans sa dernière vidéo Monsieur Phi (voir ci-dessous) se demande quel est le meilleur mode de scrutin. Notre système de vote uninominal à deux tours, nous apparait tellement logique que l’on oublie, même s’il est très loin d’être parfait, qu’il en existe d’autres.
De nombreux modes de scrutins existent
Par exemple la « méthode Bordat » qui consiste à accorder des points à chaque candidat (comme à l’Eurovision), tout comme le « Jugement Majoritaire » qui consiste à mettre une appréciation, « Bien », « Assez bien », « À rejeter », etc. L’emporte donc celui qui a la meilleure appréciation « médiane ».
Le « vote Alternatif » permet aussi de choisir plusieurs candidats sur le même bulletin, ce qui permet de simuler plusieurs tours de scrutins en une fois. Ce type d’élection est utilisé par exemple en Irlande pour élire le président…
Même si ces différents modes de scrutins sont mieux que le vote uninominal, ils ne sont pas parfaits et surtout sont un peu compliqués à comprendre (voir la vidéo de Science Étonnante). Donc Monsieur Phi, nous en présente un, tout simple à comprendre et très facile à mettre en application : Le « vote par approbation ».
Le vote par approbation
Au lieu de ne voter que pour un seul candidats, on pourrait voter pour plusieurs dont on partage les opinions. On ne change rien, sauf que dans l’enveloppe on dépose un ou plusieurs bulletins. Ensuite il suffit de calculer les pourcentages en fonctions du nombres de votants. Cela évite que deux candidatures proches idéologiquement ne se ruinent mutuellement leurs chances, un peu comme Jospin et Taubira (ou Mamère) en 2002, car les électeurs de gauche n’auraient pas eu à choisir. Cela permet de voter « utile » tout en soutenant le candidat de son choix…et ça redonnerait peut-être envie au gens de retourner dans l’isoloir (ou pas).
Bref, on peut toujours rêver de le voir arriver un jour…
Choisissez votre programme
En attendant si vous ne savez pas encore pour qui voter, je vous propose d’aller jeter un œil au site du journal « Le Monde », qui a fait un travail remarquable en recensant une centaine de thèmes de campagne différents tout en vous comparant les propositions de tous les candidats. Bon courage pour dimanche !
Le changement de scrutin est un leurre :
– ça complexifie la mise en place (donc augmente le risque de fraude)
– ça n’apportera pas plus de démocratie, car à la fin il ne reste toujours qu’une seule personne.
La solution pour que la France est de revoir son mode de représentation et de permettre à plusieurs partis de gouverner ensemble comme le font tout nos voisins Européeen.
Je ne suis pas du tout fan du régime présidentiel, mais ce système aurait au moins la vertu d’obliger les partis à s’allier au second tour car les pourcentages des « petits » partis seraient plus important qu’aujourd’hui…m’enfin, je parle de science fiction là…
J’ai l’impression que cette fois il faudra la jouer « tacticien »
A pluche.
Hélas ! 😉