La sortie de Windows 12 est une rumeur issue du site allemand deskmodder. Mes connaissances en allemand étant particulièrement limitées, je me suis contenté de lire l’information sur les sites français. Bien évidemment, Microsoft n’a pas confirmé, la rumeur est certainement fausse, mais moi je vous le garantis, il y aura un Windows 12.
Windows 10 dernier des Windows… ou pas
Windows 10 a été bien reçu par la critique et par le grand public. Si je devais donner quelques raisons :
- Un système d’exploitation plus moderne, qui correspondait davantage à une charte graphique actuelle. Plutôt stable et finalement pas si gourmand que cela en ressources par rapport à Windows 7.
- Un système d’exploitation « gratuit ». L’OS en effet était le premier qui permettait de passer de sa version de Windows 7 à une version de Windows 10 sans réinstallation, sans passage en caisse. Cette migration en douceur n’a pu se produire que parce que le système était relativement peu gourmand. Il a donc était possible de conserver son ordinateur. Cet aspect est important quant à la prolongation de la durée de vie de la machine. Financièrement bien sûr, mais aussi pour la lutte contre l’obsolescence.
- La promesse du dernier Windows. Psychologiquement, c’est un côté rassurant, un côté sur le long terme. Il s’agit d’un des problèmes de Microsoft, les changements permanents.
L’arrivée de Windows 11 a nécessairement été mal perçue.
Windows 11 ou la reprise du cycle infernal
Lorsqu’on a annoncé Windows 11 la première pensée, c’est pour la promesse non tenue. C’est certainement le problème de fond. À partir du moment où l’on vous trahit, vous perdez la confiance et sans confiance, comment envisager l’avenir ? Alors que Windows 10 s’inscrivait dans la continuité de Windows 7, avec Windows 11, c’est la rupture. Quand Windows 10 jouait la carte de la prolongation du matériel, avec Windows 11 les exigences matérielles sont telles que votre PC même s’il est récent devient obsolète. Bien sûr, il y a des possibilités de contourner, mais Microsoft ne l’entend pas de cette oreille, la chasse aux PC non compatibles est ouverte.
De façon évidente il y a des nouveautés, comme la possibilité de faire tourner des applications Android, mais aussi des problèmes. L’ordinateur de la région Occitanie, Lordi, promotion 2020-2021 est compatible avec Windows 11. J’ai fait migrer l’ordinateur de ma fille. 45 minutes pour remettre en place l’imprimante qui ne fonctionnait plus, des soucis de lenteur. Des interrogations quant aux véritables améliorations du système sur des points tout bête. Par exemple le copier a disparu et est remplacé par une icône.
Alors que je suis un utilisateur expérimenté, je me suis retrouvé à chercher mes marques. Une perte de temps. Dans les prochaines mises à jour, on imposera la création d’un compte Microsoft. Ce n’est pas dramatique puisque c’est une pratique courante chez Apple ou chez Google pour faire fonctionner les appareils. Néanmoins, ce n’était jusqu’à présent pas le cas chez Microsoft, quelle nouvelle imposition demain ?
Windows 12 viendra
Aujourd’hui peut-être, Windows 12 n’est qu’à l’état de rumeur, certainement fausse d’ailleurs. Mais pourquoi Microsoft s’arrêterait à Windows 11 ? Pourquoi à 12 ou même à 20 ? Il n’y a aucune raison pour que Microsoft s’arrête. Le nom, c’est ce qui fait la différence et on aurait pu le pressentir avec l’appellation Windows 10. En effet, Office 365 par exemple, service connecté qui évolue au fur et à mesure des mises à jour n’a pas de numéro de version. Le jour où Windows s’appellera simplement Windows alors Microsoft aura changé sa politique de cycle. Le peut-il ? Certainement pas.
Comme nous le savons, les spécifications techniques de Windows sont corrélées à une puissance machine. Office 365 est un service en ligne qui ne dépend pas vraiment de la puissance machine même si vous ne ferez pas tourner le service sur un vieil ordinateur. Par le fait, il sera difficile de ne plus donner de numéro de version tant que Windows s’installera sur des PC.
Qu’est-ce qui est discutable dans le positionnement de Microsoft ? Pas tant de choses. La première version de Windows 10 est sortie aux environs de 2016, le support se poursuivra jusqu’en 2025. C’est 10 ans de vie. Microsoft considère que la durée de vie d’un ordinateur, c’est 5 ans, c’est faux. Néanmoins, 10 ans de support pour un système d’exploitation, c’est important surtout quand on regarde du côté d’Android. En effet, un appareil Android a une durée support sur des appareils bas de gamme quasiment nuls. Chez Microsoft quel que soit le prix de votre ordinateur, il est à jour.
Les changements d’interface s’ils sont pénibles sont obligatoires. Comment justifier en effet l’achat d’un nouvel ordinateur si vous avez la même chose à l’écran. On rentre ainsi dans une réinvention de la roue systématique, pour des conditions qui sont purement psychologiques et marketings.
Pourquoi vous devriez réfléchir à Linux et aux logiciels libres ?
J’ai déjà fait plusieurs sujets sur la thématique de Linux comme alternative à Windows 11. J’ai présenté des logiciels libres, des distributions Linux, et je pense qu’aujourd’hui les systèmes sont arrivés à maturité pour la quasi-totalité des utilisateurs. Avec le déploiement de Windows 11 et un probable Windows 12, une réflexion quant à la poursuite de ce cycle infernal doit se réfléchir. Je vous propose quelques raisons qui pourraient vous pousser à passer aux outils libres.
Un bureau qui ne change pas
Mes beaux-parents ont franchi le cap des 70 ans. Mon beau-père pendant des années avait tendance à planter les ordinateurs, je l’ai mis sous Xubuntu. J’évoquais ma problématique dans un billet, à savoir que j’avais cassé la distribution. Je trouvais aussi qu’elle avait un côté vieillot. Néanmoins, ce que je peux vivre comme un défaut est une grande qualité, l’environnement n’a pas changé depuis 10 ans.
Il faut comprendre que tous les derniers logiciels sont présents, mais l’apparence ne change pas. Alors qu’on perd du temps sur les changements chez Microsoft, ici un utilisateur conserve ses habitudes. De la même manière, les utilisateurs plus avancés dont je fais partie peuvent faire le choix de prendre un bureau différent. Les environnements de bureau sont très nombreux, à vous de choisir le vôtre et même de le customiser.
Réaliser des économies, rester le maître de ses choix.
Je n’achète que des ordinateurs d’occasion depuis plus de 10 ans. Mon budget excède rarement les 100 €. Je change ma machine environ tous les trois ans par pure fantaisie. Mon ordinateur est ensuite recyclé chez mes beaux-parents qui montent à leur tour d’un niveau de puissance. La machine de mes beaux-parents est donnée ou recyclée.
Les ordinateurs que j’ai à domicile ne passeront pas sous Windows 11. Les spécifications techniques en effet ne permettent pas cette migration. Pourtant l’ordinateur de mon épouse fonctionne parfaitement sous Windows 10. 2025, c’est loin, mais c’est proche à la fois. C’est moi qui fais le choix de changer les ordinateurs, ce n’est pas Microsoft qui me l’impose. Si en 2025 l’ordinateur de mon épouse fonctionne encore, Microsoft n’assurera pas la protection du système d’exploitation. L’ordinateur sera dangereux si on le connecte à Internet. Son ordinateur passera sous Linux.
En faisant le choix de Linux et du logiciel libre, je peux conserver mes machines le temps de leur fonctionnement physique. Je suis celui qui décide du stop ou encore, ce n’est pas une société américaine qui fait ce choix pour moi. Je fais donc du bien à mon portefeuille, à la planète, mais surtout je ne subis pas la technologie, j’en suis maître.
L’obsolescence logicielle devient un problème de plus en plus important. Par exemple avec l’arrêt de la 3G aux États-Unis, certaines voitures Tesla vont perdre leurs connectivités. Le matériel fonctionne mais pas le logiciel qui va avec.
Windows 12, mais aussi Windows 11, ce sera sans moi.
Actuellement, il faut comprendre que nous sommes dans une société où nous perdons le contrôle. Nous vivons davantage dans l’imposition. Une grande partie de ces impositions sont imposées par les firmes technologiques pour vous faire consommer de nouveaux produits. Dans un monde où une réflexion doit se faire sur les ressources et plutôt rapidement, il est important de trouver des parades. Plus que des parades, c’est s’opposer.
Si dans certains domaines on comprend que c’est inéluctable à court ou moyen terme, la voiture électrique pour ne citer qu’elle, pour d’autres on peut agir. Le monde du PC est encore un univers dans lequel les machines sont suffisamment « ouvertes » pour qu’on puisse bricoler. Ce n’est pas vraiment le cas pour le téléphone où même si des possibilités existent c’est plus compliqué.
Linux et le logiciel libre proposent aujourd’hui des solutions viables, pérennes, qui vous permettent de vous passer des produits Microsoft. Le changement à réaliser n’est pas si conséquent, comme pour beaucoup de choses, une simple question d’habitude.
Le gain quant à lui est indéniable, vous ne subissez plus le fleuve de l’informatique, vous êtes le long de la berge à le regarder s’écouler.
Pour avoir baroudé de Windows 98 à Windows 10 (cherchons l’erreur), je suis pas vieux encore, mais je vois comment ça a évolué : l’interopérabilité logicielle, matérielle, l’obsolescence progressive, les contraintes et verrous standardisés. Je t’avoue que Windows 7 est bien le dernier OS qui m’aura laissé une impression positive, XP étant le prédécesseur.
GNU/Linux je suis en partie d’accord avec toi, tu prônes un discours sur la ligne de sebsauvage, et je te comprends. Sur un PC perso pourquoi pas, on peut s’en sortir. Seulement quand tu bosses dans un établissement qui ne va pas reconnaître ta clé USB qui n’est pas en NTFS, ton fichier ODP que tu peux pas ouvrir sur un poste avec Office 365 etc.
Bon on trouve toujours des parades (avoir un cloud, passer en PDF..) mais reconnaît qu’on est sans arrêt dans une gymnastique numérique, ça prend beaucoup de temps comparé au temps qu’on pourrait consacrer à d’autres choses si on nous forçait pas la main dès le départ.
Windows 10, 11.. ou autre j’en veux pas non plus. Je crois pas à l’essor spectaculaire de Chrome OS (mon laptop m’a indiqué qu’en juin 2022 plus de mise à jour, merci Google) et Linux devra s’imposer par la base, c’est à dire dès l’achat (mais ça c’est un abus de position dominante qui dure depuis des décennies)
Les factures grimpent parce que Microsoft a bien compris qu’il est le seul sur le marché, il peut monter les tarifs à sa guise et c’est ce qu’il sait très bien faire (j’ai vu passer l’info de la hausse d’Office 365).
Le responsable info n’est pas le seul dans la boucle, on se doute bien que ses choix impactent l’ensemble de l’établissement. Changer ses habitudes, rien de moins compliqué.
Onedrive serait avec Mega et pCloud les trois clouds propriétaires fonctionnels sur Linux à ma connaissance, ce qui est déjà bien.
Pour mon prochain PC, parce que l’iMac de 2011 s’essoufle, c’est certain que je pencherais pour un reconditionné sous Linux avec carte WiFi (je suis en partage de connexion H24)
Si ta femme veut Windows absolument, tu lui mettra W11 picétou 🙂
Il est installable les doigts dans le nez même sur un ordinateur pas compatible donc ancien.
Et côté ressources, il fonctionne à peu près comme W10 je trouve.
Aujourd’hui dans son besoin quotidien, il n’y a pas de nécessité. Le gros de l’utilisation tourne autour de la bureautique. En ce qui concerne ton Windows 11 sur une machine non autorisée, tu risques d’avoir une mauvaise surprise un matin.
Pour un environnement professionnel, comme c’est le cas au lycée, mon chef d’établissement tire la langue quand il voit les factures qui s’accumulent en lien avec l’obsolescence induite par Microsoft. Néanmoins, comme mon collègue responsable informatique a libre champ et que personne ne veut réfléchir à une manière de faire autrement, on a la sensation que Windows est indispensable.
Pourtant à part les logiciels métiers, tout le reste pourrait tourner sous Linux. Et d’ailleurs la fameuse gymnastique dont tu parles, je l’ai réglée en faisant un simple apt-get install onedrive sur ma Pop!OS. J’ai demandé à ce que LibreOffice soit installé sur le serveur ce qui a été fait, avec les années, mes logiciels se réduisent à une peau de chagrin, rien en tout cas qui me posent des problèmes d’incompatibilités.
Moralité, je ne rencontre pas de perte de temps entre mon environnement Linux à la maison et ma session sous Windows au lycée où tout est synchronisé automatiquement.