Le magicien d’Oz est un livre de 1900 mais c’est surtout un film de 1939. Il fait partie des grands classiques du cinéma américain. Il s’agit d’une comédie musicale, Over the Rainbow est succès interplanétaire. La chanson reste encore très connue aujourd’hui, plus de 80 ans après.
L’histoire, c’est celle de Dorothée, une enfant qui suite à une tempête se retrouve dans un monde merveilleux. Elle suit une route avec des pavés jaunes qui doit la mener au magicien d’Oz. En effet seul celui-ci aurait le pouvoir de la ramener chez elle. Sur sa route, elle va croiser de nombreux personnages qui vont devenir ses amis et l’accompagner dans sa quête. Un lion peureux à la recherche de courage, un épouvantail qui veut un cerveau, enfin un bucheron de fer qui cherche un cœur. La morale de l’histoire, c’est que chacun des personnages fera preuve de courage, d’intelligence et de cœur sans avoir « l’organe » correspondant. Preuve que la force est souvent en nous. Avec ses compagnons, elle affrontera une méchante sorcière et finira par trouver le chemin de sa maison.
Attention la suite est un spoil malheureusement obligatoire. Lorsque Dorothée rencontre le magicien d’Oz, elle se rend compte qu’il s’agit en fait d’un escroc. Il vient du Kansas comme elle et s’est retrouvé dans ce monde par accident. Avec ses artifices, il a réussi à faire croire à la population locale qu’il était un grand magicien avec de véritables pouvoirs.
Oz un usurpateur
Le monde fantastique d’Oz est un préquel à cette histoire. Il raconte comment l’escroc est arrivé dans ce monde pour en devenir magicien. Le rôle est interprété par James Franco pour un film qui prend un positionnement artistique original. La première partie du film où l’on nous présente le « magicien » est réalisée intégralement en noir et blanc dans une fenêtre 4/3 faisant penser au cinéma d’époque. C’est lorsque James Franco arrive dans le monde merveilleux que nous avons droit à la couleur et à un agrandissement de l’image, un effet d’immersion particulièrement réussi. D’autant plus réussi que s’enchaînent ensuite un déluge d’effets spéciaux.
La réalisation est une véritable réussite qui me fait penser personnellement aux derniers Star Wars. En effet, dans la dernière trilogie, certaines séquences ont été faites à l’ancienne de façon à éviter les critiques quant à l’abus d’effets spéciaux. C’est ici le cas lorsque le magicien se promène sur les chemins. Certains plans sont fixes, on a l’impression d’avoir des tableaux de l’époque. Certains effets spéciaux sont « kitchs » quand d’autres sont à la pointe de la 3D. On oscille entre récent et ancien de façon parfaitement fluide.
Le positionnement d’Oz en escroc, coureur de jupons fonctionne très bien. Car comme tout bon magicien, il est capable de faire illusion, on comprend comment il réussit à duper tout le monde. Malheureusement quand il est pris en chasse par les sorcières, il va devoir trouver d’autres ressources. Le film est une réussite, et à l’instar de la version originale, Oz n’aura pas besoin d’avoir des pouvoirs magiques pour sauver le monde.
En bande dessinée
Le film de 1939 a très mal vieilli ou disons que pour nos générations, il ne correspond pas à nos standards. Les chansons, le cadrage, les dialogues, c’est difficile à voir. D’autant plus difficile je pense que le film de Disney apporte une vision particulièrement moderne et contemporaine. Pour les plus jeunes, je pense que cela tient même du supplice notamment quand les enfants ont l’habitude d’avoir des rythmes particulièrement rapides quand dans le film original tout est long. Une bande dessinée en trois tomes est parue il y a quelques années. Les dessins sont très colorés et très réussis comme on peut le voir dans la planche ci-dessous.
En une petite centaine de pages, l’intégralité de l’histoire est balayée. Pas trop de texte, c’est donc abordable et rapidement lu.
« Le monde fanstastique d’Oz » ne fait que reprendre la même pirouette artistique que le film original « Le magicien d’Oz ». Dans ce dernier également, Julie Garland est filmée en monochrome lorsque dans le monde réel, et tout devient couleurs lorsqu’elle passe dans le monde d’Oz. C’était un hommage presque obligatoire que se devait d’appliquer le nouveau film.
J’ai montré la version de 39 à ma gamine de 7 ans, ça ne lui a pas déplu. J’en ai profité pour lui montré Retour au pays d’Oz sorti en 1985 chez Disney https://m.imdb.com/title/tt0089908/ Un chouette souvenir d’enfance pour ma part. Y a aussi une série animée qui est sortie dernièrement, elle a accroché mais moi moins. Bref, tout ça pour dire que l’univers d’Oz est assez prolifique, j’imagine qu’outre Atlantique cet univers doit être pas mal exploité. Bon bin du coup, il nous reste à voir ce dernier opus.