Microsoft achète Activision. Enjeux, conséquences

Microsoft vient d’acheter Activision pour 60 milliards d’euros et c’est tout sauf anodin. Alors effectivement on pourrait penser qu’avec 60 milliards, rien n’est anodin, mais c’est surtout la guerre Microsoft Sony qui risque de prendre un autre enjeu.

La bataille Sony contre Microsoft

J’ai déjà écrit quelques articles sur la thématique. En effet j’ai été possesseur d’une PS4 avec le PS NOW, et je suis actuellement possesseur d’une XboX One avec laquelle je joue régulièrement au Game pass. Microsoft avec la XboX a toujours été à la ramasse derrière Sony. Une logique, Sony avait une longueur d’avance sur Microsoft arrivé plus tardivement. Propriétaire de nombreuses licences cultes comme God Of War ou Uncharted, c’est ce qui a fait le succès de la console. Les exclusivités Microsoft, sont moins bonnes, Halo, quelques autres mais rien qui fasse le poids.

Les temps changent, le jeu se dématérialise. À l’instar, de la bataille Netflix, Disney+ et les autres, on ne parle plus de support physique mais d’abonnement. Et à ce jeu, force est de constater que XboX écrase littéralement la concurrence. Il faut dire que Sony est avare et pousse uniquement des jeux de seconde zone. Le catalogue Game Pass de Microsoft est bien plus riche.

Microsoft ne se contente pas d’ailleurs de proposer un bon abonnement, il opère une stratégie de rachats de studio. Les exclusivités sont un problème, Microsoft n’arrive pas à fabriquer de nouvelles licences cultes, alors il les achète. Il y a quelques années le rachat de BETHESDA a permis de faire rentrer dans le catalogue Elder Scroll ou Doom. Si à cette époque il n’y avait pas de nouvel Elder Scroll avec Skyrim qui date, on peut s’interroger sur une potentielle exclue pour le 6.

Activision un catalogue fou. Sony en mauvaise posture

Il faut déjà savoir qu’Activision avait déjà fait le rachat de Blizzard, ce qui nous donne un catalogue de jeux assez monstrueux : Call of Duty, Tony Hawk’s, Spyro, Crash Bandicoot, Skylanders, Warcraft, Starcraft, World of Warcraft, Overwatch, Heartstone et Diablo. On peut aussi rajouter des jeux mobiles comme Candy Crush.

Il faut donc toujours se repositionner dans le contexte. En imaginant que tous ces jeux deviennent des exclusivités, ou des exclusivités provisoires, c’est banco. La notion de provisoire est importante. Si on prend par exemple le cas de Sony, les exclusivités sont devenues moins exclusives. Réaliser des contenus exclusifs c’est cher, si bien que désormais on peut trouver God Of War sur PC.

Avec les problèmes de semi-conducteur, il n’y a pas assez de PS5 pour faire des exclusivités. Ces exclusivités sont chères comme on vient de le voir, Sony publie à la fois sur PS4 et sur PS5. Pas assez de PS5 d’un côté, 130 millions de PS4 de l’autre, le calcul est vite fait. Sony n’est donc pas dans une bonne période, car les joueurs qui ont acheté la PS5 sont finalement lésés. Un gain de qualité évident mais très peu de véritables exclusivités. Un service d’abonnement médiocre qui doit être refondu, rien de bien excitant.

À contrario Microsoft permet par exemple depuis les anciens modèles de XboX de streamer les nouveautés. Son catalogue Game Pass s’enrichit régulièrement et permet d’accéder à des nouveautés issues des studios Microsoft. On pourrait donc imaginer le dernier Call Of Duty ou le prochain Diablo comme des exclusivités Microsoft accessibles directement depuis le Game Pass.

Sony a intérêt à rapidement réagir. Car non seulement il se fait coincer par Microsoft qui pose ses pions pour l’avenir, mais la pénurie de composants profite largement à Nintendo qui devient le plus gros vendeur en France avec sa Switch toujours disponible.

2 Comments

  1. Côté studios et jeux, ça s’annonce moyen pour Sony qui a quand même heureusement ses grosses exclus.
    Pour le démat, on entend la petite musique qui grandit de la fin du PSNow d’un côté et PS+ de l’autre pour finir en Game Pass…

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