Lucky Luke – Wanted

Le contexte

Le premier album de Lucky Luke par Mathieu Bonhomme, l’homme qui tua Lucky Luke, cassait un peu les codes avec le personnage sans pour autant tout changer. J’avais souligné pour ce premier album l’exception dans le monde franco-belge de la bande dessinée. La réutilisation d’un personnage par un autre auteur alors que la bande dessinée originale existe toujours ne se voit jamais. Par exemple, pour Astérix et Obélix, on ne les verra pas faire une apparition dans une autre bande dessinée, on les verra encore moins être dessinés et scénarisés par d’autres auteurs que les « officiels ». Je mets des guillemets puisque Uderzo et Gosciny, les auteurs d’origine sont décédés. Désormais ce sont officiellement Conrad et Ferry qui ont pris la relève.

L’histoire de Lucky Luke Wanted

À l’instar du premier album on retrouve une bande dessinée plus adulte, sans humour avec un Lucky Luke sans émotion, distant. Lucky Luke a bien des problèmes, une prime de 50.000 dollars est sur sa tête, alors qu’il n’a rien fait. Sa route va croiser celles de trois jolies jeunes femmes qui ont quitté leur village suite à la mort de leurs parents. Les trois jeunes femmes tombent sous le charme du cowboy et vont tout faire pour le séduire. Il les prend sous sa protection pour les emmener vers une nouvelle ville où elles pourront redémarrer une nouvelle vie. Entre les trois filles sur le dos, la moitié des chasseurs de prime de la région, les Indiens, Lucky Luke va avoir bien du mal à s’en sortir.

Ce que j’en pense.

Dans la continuité du premier album, on va retrouver un Lucky Luke très distant alors que trois jeunes femmes essaient de le charmer. Lui n’est uniquement préoccupé que par la survie de la troupe et lutter contre les serpents, la soif, les indiens. La bande dessinée va d’ailleurs utiliser cet aspect pour en faire son fil « humoristique ». Entre son indifférence pour les filles et le brin d’herbe à la place de la cigarette, il se fait railler par tous les méchants qu’il croise qui s’interrogent sur sa virilité.

À l’instar du premier album, une bande dessinée qui tient la route, pas nécessairement très originale, mais cohérente avec l’univers de Lucky Luke.

Comment dessiner Lucky Luke par Matthieu Bonhomme

La couverture de l’album

5 Comments

  1. Je l’ai lu la semaine dernière, je trouve que M. Bonhomme a une touche graphique personnel qui reproduit fidèlement l’ambiance western (en soit c’est assez logique dans un Lucky Luke). L’histoire en elle-même tient la route, Lucky Luke a sa tête mise à prix et escorte et protège autant que faire se peut ces demoiselles sous le charme de notre héros qui est aussi froid qu’une porte de prison. C’est sympa à lire mais on va pas se fendre d’un rictus de sitôt dans cette BD.

    Quelques coquilles dans ton billet :

    – « il s’agit désormais officiellement de Convard et de Ferry pour la relève » > Conrad
    – « on va retrouver un Lucly Luke » > Lucky

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