L’histoire de 5ème set
Les films sur le tennis ne sont pas très nombreux, j’ai en mémoire la plus belle des victoires qui était une comédie relatant un joueur vieillissant qui a connu son moment de gloire et qui arrive à faire un dernier tournoi où il prend par surprise tout le monde. Le pitch est quasiment le même ici, sauf que ce n’est absolument pas une comédie. Alex Lutz a été l’espoir du tennis français pour une demi finale de Rolland Garros, depuis plus rien ou pas grand-chose. Il a 37 ans, pense bien sûr à une reconversion mais ne sait pas quoi faire, car il n’a jamais fait que ça, il s’accroche faute de mieux. Alors qu’il pensait avoir une carte d’invitation pour Rolland Garros, il doit passer par les qualifications et il surprend. À nouveau sous le feu des projecteurs, les sponsors qui reviennent.
Contrairement à la plus belle des victoires où Adam Brooks finissait par remporter Wimbledon, 5ème set ne vous dira pas si Alex Lutz remporte la victoire ou non car ce n’est pas son propos. L’idée c’est de montrer la difficulté du monde sportif, l’échec, le mental mais pas seulement. La télévision impitoyable qui construit et déconstruit les héros, les sponsors avides de toutes les opportunités, la difficile vie de famille, la pression, connaître la gloire puis plus rien.
Ce que j’en pense
Particulièrement réussi, Alex Lutz est formidable dans ce rôle mais pas que lui. Kristin Scott Thomas incarne sa mère, autoritaire, on imagine que c’est elle qui lui a imposé le tennis pour en faire un champion. Ana Girardot, son épouse qui a dû mettre ses ambitions derrière elle pour élever leur enfant, et qui attend enfin la fin de carrière de son époux pour pouvoir enfin vivre sa vie. 5ème set est une réflexion sur le monde du sport professionnel, ses sacrifices, ses ambitions mais aussi ceux des autres.
Si tu veux du film sur le tennis, il y en a Battle of the Sexes sur la rencontre King / Riggs.
Et en « live », il y a du manga adapté 😉 mais ça fait aussi théâtral qu’Olive et Tom (le match dure 10 ans, les tirs passent limite le mur du son, avec effets spéciaux, etc.
Battle of the sexes ce n’est pas vraiment le même propos puisqu’on est sur l’égalité homme femme dans le monde du sport. Ici c’est une autre dimension, il n’y a de plus aucune dimension humoristique.