L’histoire de blue note

Blue note est un diptyque qui se situe à une époque très précise. Trente jours avant la fin de la prohibition. Il s’agit d’une période aux États-Unis de 1920 à 1933 où la vente d’alcool, le transport, et la fabrication sont interdites. L’idée étant de faire diminuer la consommation d’alcool du pays. Du fait de cette loi, s’est développée une économie parallèle mafieuse, violente. On pense au plus grand criminel de l’époque Al Capone. Les gangsters ont assis leur fortune sur l’alcool, les clubs privés. Cette fin de la prohibition signifie pour eux la fin de leur règne, ou du moins d’une perte importante de leur activité économique.

Blue note : une construction très bien pensée

Blue note comme indiqué en introduction est un diptyque présentant deux personnages, un boxeur et un joueur de blues. La structure des deux albums veut que les évènements se déroulent en parallèle. On aura l’explication de certains événements du premier tome dans le second et réciproquement. C’est une bande dessinée qu’on prendra donc plaisir à relire tant les connexions sont importantes.

La boxe au premier album

Un boxeur qui revient pour un combat, un match retour pour un combat qu’il avait pourtant gagné. Mais le doute que le match soit truqué persiste, et il désire réellement savoir s’il a battu son adversaire à la loyale. En effet les criminels sont partout, jusqu’aux paris sportifs et aux matchs truqués où de grosses sommes sont engagées. Alors qu’il est honnête, il se fait doubler par l’homme qui a organisé le match. Il aurait dû se coucher mais non seulement il ne l’aurait jamais fait, mais surtout il n’était pas au courant. La mafia perd beaucoup d’argent à cause de lui et lui demande d’honorer sa dette en enchaînant les combats, une dette qu’il a contractée sans le savoir. Il va tout faire pour réussir à se libérer.

Le blues au second

Pour le second album, il s’agit d’un joueur de blues de très grand talent qui va travailler pour un mafieux, l’un des protagonistes du premier album. Il voudrait enregistrer un disque mais va se rendre compte qu’il n’a pas de liberté, il est une propriété, ni plus ni moins. Lui aussi va tout faire pour s’évader.

Deux albums très bien dessinés, très bien réalisés, car les liens entre les deux histoires sont nombreux et il ne s’agit pas d’une suite, mais bien du même moment ce qui est complexe, pour une période intéressante qui a été beaucoup traitée dans les films il y a quelques années et qui est aujourd’hui tombée en désuétude.

La couverture de la bande dessinée Blue Note