L’histoire d’octofight

Dans le futur, les plus de 80 ans sont devenus majoritaires. Ils posent un problème économique de fond, trop vieux pour consommer, trop malades, trop dépendants. On explique dans la bande dessinée comment on est arrivé de à faire passer l’idée d’une euthanasie légale. La bd montre que c’est par voie démocratique, un long travail pour rendre le concept acceptable. Stéphane est un homme âgé. Il viole la loi en fumant une cigarette, totalement interdit pour une personne de plus de 80 ans. Avec ce crime il doit de façon théorique se rendre aux autorités pour se faire euthanasier.

Avec son épouse il n’a d’autre choix de fuir vers la campagne pour se réfugier chez les néo-ruraux. Ces derniers ne respectent pas la loi française. Ils réalisent que si on ne pratique pas l’euthanasie, les octogénaires sont obligés de participer à des combats extrêmement violents. L’octofight, où des sommes colossales sont en jeu. Il va s’avérer que Stéphane va devenir un véritable champion et bouleverser l’ordre établi.

Une lourde critique de la société

Bande dessinée très noire avec une critique globale de la société et une idée qu’on avait déjà plus ou moins vue dans le film avec Gérard Darmon, vous êtes jeune vous êtes beau, où un homme âgé participe à des combats pour financer sa fin de vie. L’idée sous-jacente de cette bande dessinée qui ne fait pas dans la dentelle c‘est la critique de l’homme tout simplement. Afin de faire passer le message, les auteurs utilise des ficelles très (trop ?) grosses. L’exemple typique, c’est le président Mohammed Marechal Le Pen sosie de Carlos le chanteur décédé . Les enfants qui dénoncent les parents, des individus prêts à voter les lois les plus absurdes en oubliant qu’ils seront âgés un jour, l’absence de valeur tout simplement.

Si la bande dessinée est réussie, je la trouve néanmoins trop noire, trop excessive. Je pense en effet que ce manque de finesse est préjudiciable pour réussir à pousser le lecteur à réfléchir. Et pourtant, c’était de toute évidence le but de cette dystopie.

La couverture d’octofight

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