Saint Seiya : Les Chevaliers du Zodiaque

Les chevaliers du Zodiaque s’en vont toujours à l’attaque !

Saint Seiya est plus connu en France sous le nom des chevaliers du zodiaque. C’est un manga créé en 1986 par Masami Kurumada et vendu à plus de 35 millions d’exemplaires. Ce manga a une valeur sentimentale pour toutes les personnes d’un certain âge. L’adaptation en dessin animé a été diffusée en France en sur TF1 dans le club Dorothée à partir d’avril 1988. Je peux vous en parler, j’avais 13 ans, et j’étais fixé à mon écran de télé tous les mercredis. Il faut dire que c’est une époque où la télévision à la demande n’existait pas. Il n’y avait d’autre choix que d’attendre son épisode chaque semaine, ou de l’enregistrer au magnétoscope en cas d’absence. De plus, la série avait de sérieux arguments pour séduire les adolescents. De l’action, des rebondissements, des cliffhangers terribles.

Les personnages

L’action se situe de nos jours. Des jeunes gens partent dans tous les coins du monde pour réussir à devenir chevalier d’Athéna. Ces jeunes à l’origine orphelins vont pour diverses raisons participer à un tournoi où ils vont devoir s’affronter. Dans cette première partie on découvrira les différents protagonistes, cinq chevaliers qui seront les héros de la série :

  • Seiya : Chevalier de Pégase
  • Shiryu : Chevalier du Dragon
  • Hyôga : Chevalier du Cygne
  • Shun : Chevalier d’Andromède
  • Ikki : Chevalier du Phénix
L’équipe au grand complet

On découvrira par la suite que Saori Kido n’est autre que la réincarnation d’Athéna sur terre que ces jeunes hommes doivent impérativement protéger des nombreux dangers qui la menacent.

Les différentes parties du Manga

La série disponible dans une édition définitive de 22 tomes se décline de la façon suivante :

  • Découverte des personnages, découverte de l’armure d’or du Sagittaire, bataille contre Ikki et les chevaliers noirs.
  • Bataille du sanctuaire, le grand Pope qui est le représentant d’Athéna complote contre elle et vise à l’assassiner. Athéna a une flèche plantée dans le cœur. Les chevaliers doivent traverser les douze maisons protégées par les chevaliers d’or pour vaincre le grand Pope et sauver Athéna. Ce sera l’occasion de découvrir l’ensemble des chevaliers d’or et leurs armures. Mais aussi certaines relations entre les chevaliers, certains étant les maîtres de nos héros.
  • Bataille contre Poséidon qui se réincarne à son tour. Ce dernier projette de noyer l’intégralité de l’humanité dans un grand déluge. On notera d’ailleurs que Masami Kurumada emprunte de façon évidente à la mythologie grecque mais à l’ensemble des religions. Le déluge est présenté comme l’équivalent de celui qu’a vécu Noé dans la bible. Masami Kurumada prend dans toutes les religions, dans tous les univers pour réaliser son œuvre, catholicisme, bouddhisme, indouisme etc … Athéna accepte de supporter toute l’eau devant tomber sur l’humanité. Elle laisse de cette façon un répit aux hommes. Les chevaliers devront faire tomber les sept piliers soutenant les océans.

Il faut savoir qu’à l’époque, nous n’avions pas le manga complet en France. Nous suivions à la télévision les aventures de nos héros. Une partie supplémentaire qui n’existe pas à l’écrit, l’Asgard a été diffusée. Cette fois-ci comme on peut s’en douter la mythologie nordique. La dernière partie qui m’intéresse, c’est l’Hadès, que je n’avais pas vu en animé. En effet, il aura fallu 13 ans aux studios pour adapter la série à la télévision à partir de 2002.

Bis répétita

Il faut reconnaître que le schéma narratif de Saint Seiya est particulièrement répétitif au point d’en être presque ridicule. En effet dans le sanctuaire, Athéna va mourir de la flèche du grand Pope. Les chevaliers doivent affronter les terribles chevaliers d’or. Dans Poséidon, c’est l’eau qui va noyer Athéna. Les maisons sont remplacées par des piliers. Dans l’Asgard, un schéma similaire avec les guerriers divins et Athéna qui ralentit la fonte des glaces lancée par Odin.

Trois fois la même histoire avec des personnages différents. La pilule passe d’autant plus mal que les chevaliers se sont hissés au niveau des chevaliers d’or, les chevaliers les plus puissants.

L’Hadès, la partie de Saint Seya non adapté à la télé

La partie Hadès se décompose en trois, c’est la première la plus réussie. Athéna est attaquée par Hadès réincarné. À la différence c’est qu’elle est protégée dans le sanctuaire, avec les chevaliers d’or qui ont survécu à la bataille. Du fait qu’Hadès soit le Dieu des enfers, on retrouve d’anciens chevaliers d’or affrontant ceux encore vivants. Les chevaliers de bronze dans cette partie ne sont plus au centre de l’aventure. Davantage spectateurs, ce qui est logique et plaisant, d’avoir une diversité des personnages et des situations.

Malheureusement Masami Kurumada retombe de façon systématique dans ses vieux travers. Athéna à la fin de la première partie se sacrifie pour affronter Hadès dans les enfers. Seiya et ses amis vont partir à sa recherche et affronter de nouveaux chevaliers pour la sauver.

Saint Seya, un peu décevant quand même.

J’ai lu l’intégralité de Saint Seiya dont cette partie que je ne connaissais pas. Je dois reconnaître que j’ai été déçu sur plusieurs points. Alors que la première partie de l’Hadès était réellement prometteuse, la poursuite dans les enfers est tout bonnement ridicule. Masami Kurumada essaie de faire de l’humour dans sa série, alors qu’elle est particulièrement sérieuse. Contrairement à un Dragon Ball où l’on a l’habitude de traits d’humour, ça ne passe pas. La série véhicule en effet des valeurs comme le courage, le don de soi. Retrouver un Seiya qui pète ou qui éternue pour faire du bruit, c’est tout bonnement incompréhensible. La fin ressemble donc à une libération pour son auteur mais aussi pour les lecteurs.

Saint Seiya reste toutefois, malgré une fin décevante un monument de la culture du manga. Malgré les 30 ans écoulés, le dessin n’a pas pris une ride. Les armures sont bluffantes, tout comme les scènes de combat. Quand parfois on explique que le manga est pauvre par rapport aux traits de la bande dessinée européenne, Saint Seiya démontre par ses qualités techniques qu’il n’a rien à envier.

Si vous êtes encore nostalgique après ça, il vous reste les aventures de Goldorak

3 Comments

  1. C’est une série mythique en effet mais je trouve aussi qu’on l’a idéalisée. Comme tu dis, c’est extrêmement répétitif et le dessin a quand même vieilli. Si les armures étaient sympas et toute l’intégration de la mythologie plutôt amusante, poussant à s’intéresser à l’origine des noms, j’ai du mal maintenant avec l’histoire qui a été étirée à l’excès (même constat sur DBZ…). En plus il y a l’auteur qui se lâche, ou peut-être qui honore un contrat à regret. Et j’ai le titre de Bernard Minet en tête, maintenant, c’est horrible.

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