Alice in Borderland. Pas franchement le pays des merveilles.
Lorsqu’on lit Alice in Borderland, on pense nécessairement à Alice in wonderland ou en français, Alice au pays des merveilles. S’il y a quelques liens, je pensais que l’auteur serait allé beaucoup plus loin que le titre mais en fait très peu de rapport entre l’œuvre de Lewis Caroll et le manga.
Alice est un looser, mauvais élève qui vit dans l’ombre de son frère avec un père qui ne cesse de faire la comparaison entre les deux garçons et de lui rappeler sa médiocrité. Avec deux de ses amis un soir, ils voient un feu d’artifice qui les propulse dans un monde parallèle, le Borderland.
Ce monde ressemble à la ville de Tokyo mais désertée de ses habitants. Un peu comme si une catastrophe s’était produite. Les aliments sont périmés, la nature a repris ses droits, on voit des bêtes sauvages. On pourrait penser à la bande dessinée « seuls » ou des enfants se retrouvent dans une ville à l’abandon sans adulte. Assez rapidement ils se retrouvent dans un « jeu » où il faut répondre à des questions. Chaque erreur peut entraîner la mort des candidats. Si les candidats réussissent l’épreuve, ils obtiennent une carte (as, roi, carreau etc …) et un visa pour Borderland de quelques jours. Si à l’expiration du visa ils n’ont pas participé à un nouveau jeu, un rayon tombe du ciel et finit par les tuer.
Ce que j’en pense
Le manga se compose de 18 tomes. Comme on le suppose, on découvre les pièges les plus tordus. On essaie aussi de répondre à quelques questions. Qui organise les jeux ? Pourquoi ? Qu’est-ce que le Borderland ? Et ainsi de suite. L’intrigue est vraiment accrocheuse. On s’interroge autant que les participants et les secrets sont habilement distillés au fur et à mesure des tomes. Les morts sont violentes, les jeux sont complètement tordus, on pense à la série de films Saw. Il y a à mon avis une des plus grosses surprises que j’ai pu lire dans une bande dessinée. Je ne peux pas spoiler mais je peux dire que ça rappelle Game Of Thrones. Il ne faut pas s’attacher aux personnages ce qui rajoute encore à l’intrigue. Haro Asô réalise un véritable tour de force en captivant ses lecteurs jusqu’à la fin avec de gros rebondissements.
Forcément dans chaque manga, il est très difficile de ne pas donner une morale. On se doute ici que c’est sur le sens de la vie, l’amitié, la volonté de vivre face à l’adversité. Une réflexion aussi sur l’opportunité pour des personnes mal aimées dans la société de se transcender. Devenir enfin un leader dans d’autres circonstances, sortir du rôle du perdant. Excellente série, que je vous invite à découvrir en bord de plage par exemple.
Bonjour ! Je n’ai pas lu le manga mais j’ai eu l’occasion de voir la série basée sur celui-ci (diffusée sous le même titre). Je l’ai trouvé très bien faite et vraiment prenante. Il faudra que je trouve le manga à la médiathèque parce que ton retour donne vraiment envie de s’y plonger !