Conan le cimmérien

Conan le cimmérien ou Conan le barbare. Même combat.

Conan le cimmérien n’est autre que Conan le barbare. Vous noterez déjà la différence dans le message qu’on a voulu faire passer avec cette reprise en bande dessinée des œuvres de Robert E. Howard. Pour ma génération, Conan le cimmérien, c’est le film avec Arnold Schwarzenegger. L’ancien champion de culturisme devenu gouverneur des Etats-Unis. Son autre série de film la plus connue, c’est Terminator. Dans les années 80, le stéréotype du héros, c’était la véritable brute épaisse, musclée, sans aucune faille. L’autre grande stars de l’époque étant Sylvester Stallone pour la série Rambo et Rocky. Je pense que c’est volonté de se détacher de cette image, en ne choisissant pas l’appellation « barbare ».

Une série à plusieurs mains

À l’instar de nombreuses bandes dessinées franco-belge, chaque album est confié à des auteurs différents. De cette façon, on peut assurer un rythme de production plus important. On oscille alors entre l’excellent et le moins bon, certains albums j’ai trouvé, étaient peu lisibles.

Rien d’extraordinaire sur le papier. Une reprise des aventures de ce mercenaire, voleur qui un jour devint roi et qui sauve des jeunes filles en détresse. La différence, la « French touch » c’est l’accompagnement de chaque album des commentaires de Patrice Louinet, un spécialiste de l’œuvre de Howard.

Il est intéressant de découvrir les problèmes que rencontrait Howard à l’époque (les années 30), et notamment les problèmes financiers. Certains tomes de Conan sont bien plus profonds qu’il n’y paraît. Des références personnelles particulièrement sur sa mère, la place des femmes dans la société, des liens avec la bible. Pourtant, tous les écrits dans lesquels Conan sauve des femmes en tenues légères sont ouvertement commerciaux. Ce sont ces livres qu’il produit pour vivre.

Ces quelques feuillets complémentaires nous en apprennent énormément sur son œuvre, sur sa personnalité, sur ses relations. On apprend qu’il a été ami avec Lovecraft avec qui il entretenait une correspondance. J’ai envie de dire que cette série de bandes dessinées une œuvre enrichie grâce à ces pages complémentaires.

Je dois reconnaître que j’ai pris autant de plaisir à lire ces albums qu’à en découvrir l’interprétation. Je porte aujourd’hui un regard complètement différent sur le héros de mon adolescence.

L’une des bandes dessinées

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