Les naufragés d’Ythaq, 17 tomes d’aventures intergalactiques

La croisière s’amuse jusqu’à ce qu’elle s’écrase sur Ythaq.

Callista, Granite et Narvarth sont sur un vaisseau de croisière pour une croisière intergalactique. Respectivement une passagère, un officier de bord un peu rebelle et un technicien. Le vaisseau finit par arriver dans une autre dimension et s’écraser sur une autre planète sans trace apparente de technologies. Ils deviennent les naufragés d’Ythaq. Nos compagnons vont être poursuivis par des locaux. Certains vont développer des pouvoirs en lien avec les quatre éléments. Ils vont découvrir qu’ils font partie d’une « pièce » bien plus importante que leur seule survie.

Deux cycles, un meilleur que l’autre.

La première partie se déroule sur Ythaq, elle se déroule sur sept tomes. Il est très difficile d’en dire plus car l’intrigue prend un tournant totalement inattendu. Il est très difficile de l’évoquer sans spoiler. Dans la seconde partie, nos amis reviennent dans leur monde et sont à nouveau au centre des enjeux. Ils ont tout de même découvert un univers parallèle avec des ressources commerciales potentiellement gigantesques. Ce second cycle est beaucoup moins intéressant que le premier même si la bande dessinée reste agréable à lire.

Arleston aux commandes. Comme un air de Troy.

Il s’agit d’une bande dessinée d’Arleston et ça se sent. Il est très difficile de ne pas faire la comparaison avec Lanfeust de Troy. On trouve de très nombreux éléments communs mais j’ai presque envie de dire à l’envers, notamment avec Lanfeust des étoiles.

Dans Lanfeust nos personnages ont des pouvoirs. On ne manquera pas de noter que Granite le héros de l’aventure va manipuler le feu. Un pouvoir similaire à celui de Lanfeust, forgeron qui fait fondre le métal. Cixi et Callista sont deux personnages très proches avec un caractère de peste, y compris physiquement. Narvarth avec son côté idiot qui se retrouve entre les deux femmes comme Lanfeust et les jumelles. Du Lanfeust des étoiles à l’envers car dans Lanfeust on démarre sur un monde sans technologie pour finir dans les étoiles. Ici nos héros s’écrasent en provenance des étoiles, sur un monde qui n’est pas sans faire penser à Troy.

Une surprise scénaristique.

Il y a dans les naufragés d’Ythaq, un revirement complet de l’histoire où l’on pense au départ qu’il ne s’agit que de la survie dans un monde inhospitalier, et qui m’a fait largement penser au monde du fleuve, le livre de Philip José Farmer où l’humanité se réveille au bord d’un fleuve gigantesque et va apprendre à se débrouiller. Il apparaît que dans toute cette population ressuscitée, certaines personnes ne sont pas comme les autres, partagent un secret. Ce ne serait pas surprenant puisque Arleston le scénariste s’inspire largement des livres de la SF.

Malgré un goût prononcé pour le déjà vu et j’ai envie de dire, un peu comme toutes les bd de Arleston, on a comme toutes les bd d’Arleston de grande aventure, de l’efficacité, on ne s’ennuie jamais. Je noterai de plus que la bande dessinée contrairement à Lanfeust ne tombe pas de façon systématique dans l’humour potache, c’est beaucoup plus agréable à lire.

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