Yvonne a 80 ans, elle prend conscience qu’elle ne peut plus vivre dans sa grande maison à la campagne. Elle décide de partir en EHPAD pour sa fin de vie. Le choc est important. L’infantilisation d’une certaine partie du personnel. Les gens séniles, les habitudes de vie, la famille qui vient, mais qui ne vient pas. Les désillusions, elle n’était pas préparée à ça.
D’un naturel plutôt joyeux, elle trouvera l’amour, va se créer des amis, histoire de ne pas sombrer. Le plongeon, c’est le titre de cet album unique qui traduit la chute d’une femme, son corps, sa mémoire, la fin de vie tout simplement. Le récit ne se veut pas misérabiliste, pas optimiste non plus, il essaie de s’attacher à la réalité de ce que représente la fin de vie au sein d’une maison de retraite.
On voit souvent des bandes dessinées sur la vieillesse, sur la maladie d’Alzheimer mais pas sur les maisons de retraite. Cela peut être un support intéressant et original pour des élèves d’ASSP ou de SAPAT.
Autre vision de la fin de vie, beaucoup plus difficile, tout s’est bien passé. Il s’agit d’un film remarquablement interprété par André Dussolier et Sophie Marceau. Dussolier est un homme brillant, passionné d’art. Il fait un AVC. Il se sent tellement diminué qu’il demande à sa fille (Sophie Marceau) de l’aider à mettre fin à ses jours. Bien évidemment, elle essaie d’éluder, elle pense qu’il ne s’agit que d’une passe, mais l’homme s’accroche et devient très insistant. Face au désespoir de son père, sa volonté, elle finit par faire les démarches pour partir en Suisse où l’euthanasie est légale.
Alors que le plongeon donne une touche d’espoir, tout s’est bien passé est un film très difficile, implacable sur la fin de vie. Pour des élèves en service à la personne, je pense qu’il est intéressant à voir, car il rappelle que derrière la souffrance des personnes, il y a aussi les familles.