Le deepfake encore et toujours

Le compte @azusagakuyuki est celui d’une jeune et jolie motarde japonaise suivie par plus de 25.000 followers.

Jusqu’ici tout va bien. Sauf qu’une équipe de télévision a mené l’enquête. À l’instar de ce qu’on avait pu voir pour le faux compte tiktok de Tom Cruise, il s’agit d’un deepfake. Afin d’augmenter son trafic, Zonggu un homme de cinquante ans passionné de moto, décide de se faire passer pour une jeune femme. Pour arriver à ce résultat, il utilise le logiciel Faceapp, une application ainsi que d’autres logiciels du même type.

Ce qu’il faut retenir. Dans notre monde d’images, un homme d’un certain âge, peu vendeur a dû utiliser une fausse image pour vendre. Ça marche. Le culte de la beauté fonctionne au détriment des contenus. Ce monsieur est peut-être très pertinent, passionné, passionnant. Pourtant, il n’aurait jamais rencontré le succès escompté s’il n’était pas passé par cette supercherie. Ce qui prouve bien que les temps changent, mais pas tant que ça. Il s’agit donc d’une forme de leçon collective. Il faut se rappeler que ce qui compte réellement doit être avant tout le fond plus que la forme.

Le deepfake va rajouter une complexité supplémentaire dans le décryptage de l’information. Non seulement toute information est à analyser, croiser, mais désormais on sera en droit de s’interroger sur l’identité de la personne qui se trouve face à nous. À l’heure de la blockchain pour les monnaies numériques et désormais pour la NFT afin de valider des œuvres d’art numériques, on imagine déjà que demain il faudra passer par des protocoles similaires pour pouvoir affirmer que l’on est bien qui l’on prétend être.

Bien sûr, on pense aux plus jeunes et aux personnes fragiles. Ceux-ci en effet peuvent être abusées par le deepfake et les dangers inhérents. Si un jeune croit que c’est sa star préférée qui lui demande quelque chose ou entre en conversation avec quelqu’un qu’il croit être de son âge, on court à la catastrophe.

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