On pourrait penser que pour une émission qui s’appelle « The voice », la seule compétence attendue est de bien chanter. Cela n’est pas suffisant. Dans The Voice on vise à être une star et une star se doit d’être quelqu’un d’irréprochable. Ainsi, un candidat sous les feux des projecteurs d’une émission suivie par plusieurs millions de personnes, c’est sans surprise qu’on va vérifier son passé. Dans les réseaux sociaux ses propos tenus, mais aussi ses photos, de façon synthétique qui est-il et que veut-il représenter.
En 2017 alors âgé de 17 ans, le candidat a tenu des tweets racistes et homophobes qui ont été « exhumés ». En quatre ans et surtout quand on est jeune, on peut se tromper, mais pas sur les réseaux. Le droit à l’oubli n’existe pas. Si bien évidemment on ne peut pas cautionner les propos tenus par le candidat alors qu’il était jeune, on peut tout de même s’interroger sur un système qui ne laisse plus le droit à l’erreur, cette erreur pourtant fondamentale dans la construction des individus : trébucher, se relever, recommencer.
Il faut comprendre que ce qui est vrai pour une émission de télévision peut être vrai pour une entreprise qui est ne tolérera pas qu’un de ses salariés affiche une image en contradiction avec les idées que veut véhiculer la marque. Méfiez-vous lorsque vous utilisez la « parole » publique, mais aussi une photo, c’est peut-être votre avenir professionnel qui risque d’en pâtir.
Le phénomène n’est pas unique, c’est le principe de la cancel culture, où l’on constate de plus en plus une tendance au jugement au sens propre du terme. On ne s’étonne pas dès lors de voir de plus en plus de gens supprimer leurs vieux tweets.